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Maroc : les (més)aventures d’un Afro-Américain à Rabat, pris pour un Subsaharien sans-papiers par la police

L’histoire de Timothy Hucks a ému les media et internautes marocains. Il raconte lui-même sa mésaventure sur son fil Twitter du 30 août 2019.

« J’ai quitté ma maison pendant deux minutes. Et deux minutes suffisaient. Si vous envisagez de voyager ou de vivre au Maroc, mais avez l’audace de le faire en tant que Noir, lisez ceci d’abord. »

En sortant de chez lui, à Rabat, pour faire ses courses, l’Américain a été contrôlé par des policiers, avant d’être embarqué pour le commissariat pour être ensuite conduit à Beni Mellal, à plus de 300 km de la capitale, avec un groupe de migrants subsahariens.

« Une histoire qui donne le vertige. Tout commence le 21 mars dernier, vers 19h45, lorsque le ressortissant américain Timothy Hucks s’est trouvé au mauvais moment au mauvais endroit », relève Ya Biladi.

« Terroriste »

Accosté par des policiers en civil, Timothy Hucks présente son permis de conduire, établi par l’Etat de New York, car il n’avait pas son passeport sur lui. Il propose aux policiers d’aller le chercher. La suite est un cauchemar. Les policiers « m’ont accusé de faire partie de Boko Haram”.

Mis dans un bus en compagnie d’une trentaine de Subsahariens, il a été relâché, après plus de 3h30 de route, près de Beni Mellal. Timothy Hucks achète un billet retour pour rejoindre Rabat.

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Situation kafkaïenne

Le jeune Américain est aujourd’hui dans l’impossibilité de quitter…le Maroc. En cause : dépassement de la validité de son titre de séjour.

Contactée par le HuffPost Maroc, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) n’a pas souhaité commenter cette affaire.

Je comprends que le fait d’être resté trop longtemps par rapport à la durée de mon titre de séjour est problématique au regard de la loi. Mais je suis coincé, je veux quitter le territoire mais ils me gardent encore ici.
Timothy Hucks à Ya Biladi

 

FranceInfo

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