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Les jeunes sénégalais ne manquent de rien mais veulent « plus » en allant en Europe

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Le phénomène du Sénégal est révélateur de ce qui se passe en Afrique de l’Ouest.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et Reuters, plus de 100.000 migrants africains vont transiter par le Niger en 2015 pour rejoindre ensuite la Libye, puis l’Europe après une traversée périlleuse de la Méditerranée.

Parmi ces dizaines de milliers de clandestins qui traversent le continent entassés dans des camions, nombreux viennent du Sénégal. Un pays dynamique sur le plan économique et où « la jeunesse ne manque de rien », selon le Wall Street Journal qui a publié un long reportage sur le sujet.

Contrairement à des réfugiés qui fuient la guerre, comme en Syrie et au Soudan du Sud, ou une dictature comme ne Erythrée, les jeunes sénégalais ne risquent leur vie « que » pour obtenir un meilleur niveau de vie en Europe que chez eux.

Le Sénégal est l’une des démocraties les mieux établies en Afrique de l’Ouest et les campagnes sont en plein développement.

« Il ne manquait de rien, il avait tout ce dont il avait besoin », témoigne une mère qui a perdu l’un de ses fils dans le naufrage d’une embarcation en Méditerranée. « Mais il voulait avoir son propre argent ».

Comme ce fils parti trop tôt, cinq hommes du village de Kothiary où « beaucoup de gens possèdent des smartphones ou des ordinateurs portables », écrit le Wall Street Journal, ont tenté leur chance pour l’Europe l’an dernier.

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Entre janvier et mars, 1.187 Sénégalais sont arrivés en Italie selon l’OIM. Derrière la Syrie, la Somalie ou l’Erythrée, c’est l’un des pays dont les migrants vers l’Europe sont les plus nombreux en 2015.

L’une des explications sur cet exode massif au Sénégal, et plus largement en Afrique de l’Ouest, est le taux de chômage important qui touche les jeunes. La moitié de la population sénégalaise a moins de 19 ans.Conséquence, l’économie du Sénégal dépend aujourd’hui fortement de la diaspora. Selon le Wall Street Journal, 12% du PIB national est issue des transferts d’argent des membres de la diaspora, un chiffre qui a triplé depuis 1999.

« Tout ce que vous voyez ici à Kothiary, les mosquées, les belles maisons… a été financé par les émigrés », explique un responsable gouvernemental.

Une réalité qui encourage les plus jeunes à suivre l’exemple de leurs aînés.

 

Lu sur The Wall Street Journal

 

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