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Ibnou Sow, des nuits lilloises à l’humanitaire en Afrique

Ibnou Sow, des nuits lilloises à l’humanitaire en Afrique

PORTRAIT – Physionomiste et videur à l’Entrepôt, rue Solférino à Lille, Ibnou Sow préside aussi une association humanitaire qui vient en aide aux enfants d’Afrique. Début janvier, il est allé à Dakar, au Sénégal, pour distribuer un container rempli de matériel médical, de livres et de vêtements. Rencontre.

Une double casquette. La nuit Ibnou Sow assure la sécurité à l’entrée de la boîte de nuit l’Entrepôt, un établissement de la rue Solférino bien connu des fêtards lillois. Mais quand le jour se lève et que les noctambules vont se coucher, il change de costume. Depuis 2011, le videur est à la tête de l’association Humanitaire Europe Aide Afrique (HE2A) , qu’il a fondée au retour d’un voyage au Sénégal.

« J’y étais déjà allé à plusieurs reprises, mais cette fois-là j’ai été choqué de voir des enfants en train de boire de l’eau stagnante dans les rues, ça a été un déclic, confie-t-il. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose ».

HE2A fondée, Ibnou Sow et son équipe collectent toutes sortes de produits à destination des enfants d’Afrique. Début janvier, il est allé à Dakar distribuer un premier container rempli de vêtements, de jouets, de livres et des produits médicaux basiques.

« Les videurs ne sont pas des gens sans cerveau »

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Car le videur de l’Entrepôt n’imagine pas faire de l’humanitaire autrement. « Je milite pour que les pays de l’Union européenne arrêtent de donner des subventions aux pays africains, précise Ibnou Sow. Il est beaucoup plus efficace de faire des dons concrets aux associations locales et d’organiser la distribution sur place. Autrement, l’argent est souvent détourné et n’arrive pas dans les mains de ceux qui en ont besoin. »

Ibnou s’est longtemps fait discret sur son action humanitaire pendant ses nuits à l’Entrepôt. « On ne peut pas changer le monde, ni aider tout le monde, mais on essaye de faire un peu », glisse-t-il, modeste. Et même si ce n’est pas sa motivation première, son engagement vient aussi casser les clichés sur les videurs. « Nous ne sommes pas que des gros bras sans cerveau, plaide-t-il. Ce sont souvent les aléas de la vie qui nous poussent à faire ce métier. »

 

Lci.fr

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