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Drame de Nador-Melilla: peines de prison aggravées pour 18 migrants africains

La justice marocaine a condamné jeudi soir en appel à trois ans d’emprisonnement 18 migrants africains ayant pris part à la tentative meurtrière d’entrée en force fin juin dans l’enclave espagnole de Melilla (nord du Maroc), a-t-on appris auprès de la défense.

« Dix-huit migrants arrêtés le 24 juin ont été condamnés par la Cour d’appel de Nador (ndlr: ville marocaine frontalière de Melilla) à trois ans de prison ferme », a déclaré à l’AFP l’avocat de la défense Mbarek Bouirig.

Les 18 condamnés – qui font partie d’une soixantaine de migrants en situation irrégulière interpellés à la suite du drame du 24 juin – avaient écopé de 11 mois de prison en première instance.

L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a dénoncé dans un tweet « un système judiciaire répressif » à l’issue du jugement.

Ces migrants étaient poursuivis pour « entrée illégale sur le sol marocain », « violence contre agents de la force publique », « attroupement armé » et « refus d’obtempérer ».

Le 24 juin, près de 2.000 migrants en majorité originaires du Soudan – pays très pauvre miné par les conflits et dirigé par un régime militaire – ont tenté de s’introduire en force dans la cité espagnole de Melilla via le poste-frontière marocain de Nador.

Le drame a fait 23 morts parmi les migrants, selon les autorités marocaines, 27, d’après l’AMDH, principale association indépendante de défense des droits humains au Maroc, provoquant une vive indignation internationale.

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Ce bilan humain est le plus lourd jamais enregistré lors d’une des nombreuses tentatives de migrants d’entrer à Melilla et dans l’enclave espagnole voisine de Ceuta qui constituent les seules frontières terrestres de l’Union européenne avec le continent africain.

A la suite de ce drame, plusieurs dizaines de migrants ont déjà été condamnés à des peines de prison ferme, qui ont été ensuite alourdies en appel par la justice marocaine. 

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