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La diaspora sénégalaise en Thaïlande réclame un consulat à défaut d’une ambassade

La diaspora sénégalaise en Thaïlande réclame un consulat à défaut d’une ambassade

A défaut d’une ambassade ou d’un consul général du Sénégal, nos compatriotes vivant en Thaïlande veulent avoir, au moins, un consul honoraire à Bangkok. C’est une des revendications les plus constantes de cette communauté dont les membres sont, dans leur majorité, dans le commerce des pierres précieuses.

Sans aucun doute, c’est l’une des revendications les plus constantes de la diaspora sénégalaise en Thaïlande. Nos compatriotes établis au « pays du sourire » invitent les autorités sénégalaises à avoir, au moins, un consul honoraire, faute d’un consul général et encore mieux d’une ambassade sénégalaise à Bangkok. Ils l’ont réaffirmé, ce mardi 13 mars, dans la capitale thaïe où la majorité d’entre eux s’est établie. Ils sont environ plus d’une centaine régulièrement établis et, en plus du commerce des pierres précieuses, ils s’activent dans le négoce, le sport et l’enseignement.

Selon Mbanga Ndiaye, le secrétaire général de l’Association des Sénégalais, l’ambassade du Sénégal à Kuala Lumpur, en Malaisie, dont dépend la Thaïlande, a beau avoir de la volonté mais il est un peu éloigné et souvent, il n’a pas assez de moyens pour des déplacements en Thaïlande afin de régler, parfois, certains problèmes.

Tout en réaffirmant la volonté manifeste de l’ambassadeur, il estime que le Sénégal doit avoir, au moins, un consul honoraire, a défaut d’un consul général et mieux d’une ambassade à Bangkok. « Il y a des choses qu’une association ne peut pas faire », souligne Monsieur Ndiaye, selon qui une autorité consulaire donnerait beaucoup plus de crédit à notre pays. Il le pense d’autant plus que c’est à Dakar, poursuit-il, que la Thaïlande a établi son ambassade qui couvre treize pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

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Une marque de respect et de considération, pense-t-il. Pour lui, la Thaïlande est un pays qui compte de plus en plus et qu’elle veut faire du Sénégal la tête de pont de sa politique africaine. Son collègue, Papa Samba Gueye, est du même avis. Il estime que les Thaïs respectent beaucoup les Sénégalais et accordent beaucoup de privilèges à nos compatriotes.

Il en veut pour preuve les frais de visa qui sont pour les Sénégalais de 50 000 Francs Cfa et pour les autres le triple. Bangkok est la capitale mondiale des pierres précieuses et Bang Rak est le quartier général de ce commerce.

Au 919/1 de la Rue Silom, se dresse le Jewelery Tower Center (JTC) imposante immeuble d’une soixantaine d’étages dédié exclusivement au commerce des pierres précieuses. C’est ici que Papa Samba a négocié un palier entier pour les négociants sénégalais en particulier et les Ouest-africains en général. Un crédit pour le compte du Sénégal, se réjouit-il. Dans ce prestigieux centre commercial dédié, ils bénéficient d’une réduction du tiers du loyer mensuel : 10 000 au lieu de 15 000 Bhats.

Par ailleurs, Ndiaye et Gueye estiment que dans la politique d’émergence conduite par nos autorités, la Thaïlande peut soutenir le Sénégal dans des domaines comme l’agriculture, y compris la riziculture et l’aquaculture mais aussi le tourisme et l’artisanat, entre autres. Pour toutes ces raisons, ils se désolent du fait que le Sénégal n’ait même pas un consul honoraire à Bangkok alors que des pays limitrophes du Sénégal, avec beaucoup moins de moyens en ont.

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En attendant, Hamadou Cire Kane, le président de l’association, essaie tant bien que mal de remplir certaines fonctions. « On fait tout notre possible pour soutenir nos compatriotes dans le besoin », dit ce sexagénaire qui a passé plus de la moitié de sa vie en Thaïlande. L’association, souligne son président, aide ses membres dans les démarches pour l’obtention de certains documents administratifs comme des lettres officiels ou le visa qu’on doit annuellement renouveler.

Toutefois, sur ce dernier point, l’association se perd dans les nouvelles procédures que doivent faire, et cela depuis deux ans maintenant, les requérants pour son obtention. Avant, soutient le président Kane, lorsque le visa expirait, on pouvait se rendre dans un pays limitrophe de la Thaïlande et revenir pour que le visa soit renouvelé, mais maintenant, on doit retourner dans son pays d’origine et demander là-bas le renouvellement de son visa ».

Ces démarches s’imposent aussi aux autres étrangers établis en Thaïlande, y compris les Ouest- africains qui se sont regroupés en association afin de mieux renforcer la solidarité entre les membres. Outre les Sénégalais, cette communauté inclut les Guinéens, les maliens, les Gambiens et les Ivoiriens. Elle mène une vie tranquille à Bangkok, loin de l’Afrique de l’Ouest.

 

Thaïlande Aly DIOUF

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