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« Ma retraite en short et en claquettes au Sénégal » 

Pour leur retraite, Arlette (69 ans) et Pierre (68 ans) ont décidé de s’installer au Sénégal. Une destination idéale, d’après Arlette pour qui les inconvénients sont minimes par rapport aux avantages. Témoignage.

La première fois que nous sommes allés au Sénégal, c’était en vacances all inclusive. Nous séjournions dans un hôtel où on nous mettait en garde quant à notre sécurité en dehors. Les gens nous disaient de ne pas sortir, au risque de se faire agresser, qu’il ne fallait surtout pas prendre de guide et qu’il ne fallait rien dépenser sous peine de se faire arnaquer.

Nous n’avions que faire de ces recommandations et heureusement, car nous avons eu un véritable coup de foudre pour ce pays plein de couleurs, d’odeurs, de sourires et de naïveté.

Ce premier voyage, en 2002, a ouvert la voie à de nombreux autres séjours. Tous les ans, nous y retournions afin d’y louer un logement de vacances. Petit à petit, nous avons commencé à chercher un terrain pour nous installer, en prévision de notre retraite.

En 2006, nous avons trouvé l’emplacement qu’il nous fallait pour construire notre villa avec piscine. J’ai pris ma retraite deux ans plus tard, lorsque notre maison a été terminée. Mon mari l’a prise en 2012. Depuis, nous vivons au Sénégal la moitié de l’année.

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Seules l’essence et l’électricité sont chères

Pourquoi avoir choisi cette destination? Le premier critère qui comptait pour nous était le soleil: on vit en claquettes et en short toute l’année. Ensuite, la proximité avec la France: nous n’avons que cinq heures de vol à partir de Montpellier et nous gardons contact avec notre famille grâce à Skype.

Le coût de la vie était également un argument important, même s’il a augmenté ces trois dernières années. La nourriture y est très abordable, nous trouvons de tout dans les supermarchés. La taxe foncière annuelle est de 150 euros pour les résidents… Seules l’essence et l’électricité sont chères.

Nous n’avons pas le temps de nous ennuyer non plus. Nous sortons beaucoup aux restaurants, avons de nombreux choix de distractions. Nous consacrons également une partie de notre temps à faire de l’humanitaire et avons récemment créé une petite agence immobilière ce qui fait que nous parcourons la région constamment, en plus de rencontrer du monde.

« Des employés serviables, mais qui prennent leur temps »

En cas de problème, il y a de plus en plus de centres de santé. Nous avons une petite clinique à Ngaparou, où nous vivons. Pour les soucis plus importants, il y a de nombreuses cliniques privées ainsi qu’un hôpital à Dakar. Cependant, nous ne pouvons pas séjourner plus de six mois dans l’année au Sénégal sous peine de perdre notre couverture sociale française. C’est un véritable regret: après avoir cotisé quarante-quatre ans, nous ne pouvons même pas vivre où nous voulons…

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En dehors de cela, notre vie sur place comporte peu d’inconvénients, à l’exception de la corruption vivace dans les administrations et la mendicité importante. Au contraire, les avantages sont nombreux: les Sénégalais sont foncièrement gentils. Les gens avec qui nous travaillons sont très serviables, mais aiment prendre leur temps.

Nous avons une retraite moyenne de fonctionnaire, mais nous vivons très bien. Nous avons une femme de ménage, quelqu’un pour d’occuper de la piscine… Alors qu’en France, nous survivons.

 

L’express

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