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Un cimetière pour esclaves africains des années 1700, réhabilité dans la ville de Kingston (New York)

Un cimetière pour esclaves africains des années 1700, réhabilité dans la ville de Kingston (New York)

Des fouilles archéologiques se poursuivent dans la ville de Kingston, dans l’État de New York.

Ce quartier à l’allure résidentielle était, en 1750, un lieu de sépulture pour les personnes réduites en esclavage.

En trois ans de recherche, les restes de 27 personnes ont été découverts en majorité ceux d’Afro-Américains enterrés ici jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Ce cimetière avait complètement disparu. Tyrone Wilson tente de lui redonner vie : l’endroit où nous nous trouvons aujourd’hui a été choisi par les propriétaires d’esclaves au cours des années 1700. À cette époque, les Africains réduits en esclavage n’avaient pas la liberté de décider de leur lieu de sépulture.

La maison construite à l’emplacement du cimetière est aujourd’hui un musée où des fonds sont collectés pour transformer cet endroit en un lieu de recueillement.

Rebaptisé cimetière africain de Pine Street, des recherches sont en cours pour identifier les personnes qui y sont inhumées et trouver leurs descendants.

Nous pouvons ainsi commencer à reconstituer certains aspects de leur vie, en identifiant les éléments qui les ont marqués. Nous pouvons retracer non seulement leur existence, mais aussi une partie de leur décès, car nous connaissons le contexte et les événements qui ont eu lieu.

Nous savons que la maison a été vendue à une scierie, puis transformée en propriété résidentielle, avant d’être négligée et oubliée. Cela illustre également une partie de l’expérience afro-américaine, a expliqué Kenneth Nystrom, professeur d’anthropologie à SUNY New Paltz

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L’acquisition de l’ONG Harambee Kingston s’étend sur la moitié du cimetière. Les restes exhumés ici sont conservés dans le lieu. Ces trois dernières années des étudiants de l’université de New York ont participé aux fouilles dans cette arrière-cour.

Le nombre précis de personnes enterrées dans ce cimetière, qui s’étend sur environ un demi-hectare ou plus, n’est pas encore connu. Pour Tyrone Wilson il pourrait y avoir eu un nombre plus élevé que les 27 personnes dont les restes ont été découverts jusqu’à présent.

L’ONG tente de rassembler un million de dollars pour transformer l’arrière-cour en un lieu de recueillement reflétant l’héritage africain des personnes qui y sont enterrées. Il est prévu d’ériger un grand monument au milieu de la propriété.

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