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Schizophrène, radicalisé : ce que l’on sait de Ndiaga Dièye, l’assaillant de La Chapelle-sur-Erdre

Schizophrène, radicalisé : ce que l’on sait de Ndiaga Dièye, l’assaillant de La Chapelle-sur-Erdre

Ndiaga Dieye, l’homme qui a agressé une policière au couteau à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes, ce vendredi, souffrait de troubles psychiatriques. Il était sorti de prison en mars dernier. Sa radicalisation avait été décelée en détention.

Un profil entre radicalisation et troubles psychiatriques commence à se dessiner. Quelques heures après l’agression au couteau d’une policière municipale à La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique) ce vendredi vers 10h30, l’agresseur a été retrouvé et neutralisé par les gendarmes. Il est décédé.

Selon nos informations, il avait été incarcéré le 9 mars 2013 pour vol à main armée en récidive et séquestration. Le détenu avait fait une première tentative d’évasion quelques mois plus tard, le 29 septembre. Dans sa fuite, il blesse des agents et est à nouveau condamné.

Une radicalisation en prison
En 2016, lors de son incarcération, l’administration pénitentiaire remarque une évolution dans sa pratique de la religion musulmane, plus rigoriste : il dort à même le sol dans sa cellule, fait toutes ses prières, consulte le culte musulman de la prison et, surtout, « utilise un vocabulaire propre aux personnes radicalisées », selon une source proche du dossier. Il est alors isolé des autres détenus.

L’administration pénitentiaire remarque aussi chez lui une vulnérabilité psychologique : l’homme a des tendances schizophrènes, des phases délirantes au cours desquelles il fait état de sa grande religiosité. Il est placé en cellule individuelle jusqu’à la fin de sa peine.

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Le 22 mars 2021, il est libéré mais fait l’objet d’un suivi socio-judiciaire pour conduire des soins, notamment en raison de son état de santé mentale.

Connu pour ces troubles psychiatriques, l’agresseur figurait dans le « bas du spectre » du fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, le FSPRT. Différent du fichier S, celui-ci répertorie les islamistes radicaux présents sur le territoire national et susceptibles de mener des actions terroristes.

Vincent Gautronneau, Claire Hache et Anissa Hammadi

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