Senef.fr : Le site des Sénégalais de France
Le site des Sénégalais de France

Raciste, misogyne, homophobe: un nouveau rapport accable la police londonienne

Raciste, misogyne, homophobe: un nouveau rapport accable la police londonienne

La police de Londres est « institutionnellement » raciste, misogyne et homophobe, dénonce mardi un nouveau rapport accablant pour Scotland Yard, déjà en crise après une série de scandales, poussant le Premier ministre Rishi Sunak à réclamer un « changement de culture ».

« Nous devons nettoyer » la police de Londres, « il est temps de changer radicalement », a affirmé sur la BBC Louise Casey, l’autrice de ce rapport indépendant de 363 pages qui fait la Une des médias britanniques.

C’est une police « brisée et pourrie », résume le journal Daily Mail. Scotland Yard « a perdu la confiance du public », retient The Daily Telegraph.

« La police doit rétablir la confiance dans ses services », a réagi le Premier ministre conservateur Rishi Sunak. « Il faut un changement de culture ».

Ce rapport avait été commissionné après le meurtre de Sarah Everard, Londonienne de 33 ans violée et tuée par un policier, Wayne Couzens, qui l’avait arrêtée sous un faux prétexte en 2021 alors qu’elle rentrait à pied chez elle. Ce meurtre a traumatisé les Britanniques.

La « Met Police » –la Metropolitan Police, plus grande force du pays avec plus de 43.000 officiers et membres du personnel– est engluée dans une série de scandales et crimes sexuels, alimentant une grave crise de confiance.

Louise Casey, membre de la Chambre des Lords et qui a occupé plusieurs postes à responsabilités au ministère de l’Intérieur, avait déjà publié en octobre dernier un rapport préliminaire dénonçant le laxisme de Scotland Yard face au racisme et au sexisme.

A LIRE  Des Afro-Américains visés par une campagne de SMS racistes

En introduction du document publié mardi, elle décrit une police « institutionnellement (…) raciste, sexiste et homophobe ».

Selon elle, les violences visant les femmes et les filles n’ont « pas été prises au sérieux en termes de ressources et de priorités ».

La longue enquête dépeint notamment comment des preuves dans des affaires de viols (prélèvements d’urine ou de sang par exemple) n’ont pu être exploitées après avoir été stockées dans des réfrigérateurs surchargés –parfois fermés à l’aide de sangles– ou carrément tombés en panne.

Par ailleurs, « malgré la présence de quelques officiers supérieurs expérimentés, c’est un personnel inexpérimenté et surchargé qui s’occupe de la protection de l’enfance, des viols et des délits sexuels graves », note Mme Casey.

« Les gens de couleur sont trop surveillés et sous-protégés », accuse-t-elle aussi.

Elle souligne que les femmes travaillant dans la police sont « victimes de sexisme au quotidien » et qu’une « homophobie profondément ancrée » règne au sein de la Met.

Pour Louise Casey, « ce rapport est le premier à mettre à nu l’ensemble des manquements à l’égard des Londoniens, des noirs de Londres, des femmes, de leurs propres agents ».

Mais elle s’inquiète qu’il ne soit pas suivi des « réformes profondes qui s’imposent ». Elle décrit une force « qui fait preuve de peu d’humilité », réticente « à admettre qu’il y a des problèmes ».

Ce nouveau document est publié près de 25 ans après le rapport Macpherson, commandé après le meurtre d’un adolescent noir, Stephen Lawrence. Il avait déjà conclu en 1999 à un « racisme institutionnel » au sein de la police.

A LIRE  Modou Moustapha, un nourrisson sénégalais d’un mois opéré du cœur au CHU, quand la Chaîne de l’Espoir fait des prouesses

Scandales à répétition
L’affaire Everard a été suivie de plusieurs autres scandales et rapports dénonçant le racisme et le sexisme dans la police londonienne. Sous pression, la cheffe de la police Cressida Dick a finalement démissionné début 2022.

La crise de confiance a encore été aggravée quand David Carrick, un policier de 48 ans a plaidé en janvier coupable de 24 viols et de multiples agressions sexuelles contre douze femmes entre 2003 et 2020. Il terrorisait ses victimes en mettant en avant ses fonctions.

La Met avait alors indiqué que 1.633 affaires d’agressions sexuelles ou de violences domestiques présumées impliquant plus de 1.000 officiers et agents ces dix dernières années allaient être réexaminées.

Mme Casey note « ne pas pouvoir assurer » qu’il n’y a plus de criminels tels Wayne Couzens et David Carrick dans la police londonienne.

« C’est un rapport très inquiétant », a admis le chef de la police londonienne, Mark Rowley. « On ne peut pas le lire sans être bouleversé, gêné et humilié ».

« Nous allons faire tout notre possible pour réformer et changer » la police de Londres, a-t-il poursuivi, promettant de débarrasser la force de tous ses « individus toxiques ».

« Les preuves sont accablantes », a déclaré de son côté le maire de Londres Sadiq Khan. « Il est dans notre intérêt à tous de veiller à ce que les services de police changent, de fond en comble ».

Raciste, misogyne, homophobe: un nouveau rapport accable la police londonienne

Raciste, misogyne, homophobe: un nouveau rapport accable la police londonienne

La police de Londres est « institutionnellement » raciste, misogyne et homophobe, dénonce mardi un nouveau rapport accablant pour Scotland Yard, déjà en crise après une série de scandales, poussant le Premier ministre Rishi Sunak à réclamer un « changement de culture ».

« Nous devons nettoyer » la police de Londres, « il est temps de changer radicalement », a affirmé sur la BBC Louise Casey, l’autrice de ce rapport indépendant de 363 pages qui fait la Une des médias britanniques.

C’est une police « brisée et pourrie », résume le journal Daily Mail. Scotland Yard « a perdu la confiance du public », retient The Daily Telegraph.

« La police doit rétablir la confiance dans ses services », a réagi le Premier ministre conservateur Rishi Sunak. « Il faut un changement de culture ».

Ce rapport avait été commissionné après le meurtre de Sarah Everard, Londonienne de 33 ans violée et tuée par un policier, Wayne Couzens, qui l’avait arrêtée sous un faux prétexte en 2021 alors qu’elle rentrait à pied chez elle. Ce meurtre a traumatisé les Britanniques.

La « Met Police » –la Metropolitan Police, plus grande force du pays avec plus de 43.000 officiers et membres du personnel– est engluée dans une série de scandales et crimes sexuels, alimentant une grave crise de confiance.

Louise Casey, membre de la Chambre des Lords et qui a occupé plusieurs postes à responsabilités au ministère de l’Intérieur, avait déjà publié en octobre dernier un rapport préliminaire dénonçant le laxisme de Scotland Yard face au racisme et au sexisme.

A LIRE  Les Sénégalais de Blois s'organisent

En introduction du document publié mardi, elle décrit une police « institutionnellement (…) raciste, sexiste et homophobe ».

Selon elle, les violences visant les femmes et les filles n’ont « pas été prises au sérieux en termes de ressources et de priorités ».

La longue enquête dépeint notamment comment des preuves dans des affaires de viols (prélèvements d’urine ou de sang par exemple) n’ont pu être exploitées après avoir été stockées dans des réfrigérateurs surchargés –parfois fermés à l’aide de sangles– ou carrément tombés en panne.

Par ailleurs, « malgré la présence de quelques officiers supérieurs expérimentés, c’est un personnel inexpérimenté et surchargé qui s’occupe de la protection de l’enfance, des viols et des délits sexuels graves », note Mme Casey.

« Les gens de couleur sont trop surveillés et sous-protégés », accuse-t-elle aussi.

Elle souligne que les femmes travaillant dans la police sont « victimes de sexisme au quotidien » et qu’une « homophobie profondément ancrée » règne au sein de la Met.

Pour Louise Casey, « ce rapport est le premier à mettre à nu l’ensemble des manquements à l’égard des Londoniens, des noirs de Londres, des femmes, de leurs propres agents ».

Mais elle s’inquiète qu’il ne soit pas suivi des « réformes profondes qui s’imposent ». Elle décrit une force « qui fait preuve de peu d’humilité », réticente « à admettre qu’il y a des problèmes ».

Ce nouveau document est publié près de 25 ans après le rapport Macpherson, commandé après le meurtre d’un adolescent noir, Stephen Lawrence. Il avait déjà conclu en 1999 à un « racisme institutionnel » au sein de la police.

A LIRE  Décès de l’ex champion du monde de boxe, Jean Baptiste Mendy à l’âge de 57 ans

Scandales à répétition
L’affaire Everard a été suivie de plusieurs autres scandales et rapports dénonçant le racisme et le sexisme dans la police londonienne. Sous pression, la cheffe de la police Cressida Dick a finalement démissionné début 2022.

La crise de confiance a encore été aggravée quand David Carrick, un policier de 48 ans a plaidé en janvier coupable de 24 viols et de multiples agressions sexuelles contre douze femmes entre 2003 et 2020. Il terrorisait ses victimes en mettant en avant ses fonctions.

La Met avait alors indiqué que 1.633 affaires d’agressions sexuelles ou de violences domestiques présumées impliquant plus de 1.000 officiers et agents ces dix dernières années allaient être réexaminées.

Mme Casey note « ne pas pouvoir assurer » qu’il n’y a plus de criminels tels Wayne Couzens et David Carrick dans la police londonienne.

« C’est un rapport très inquiétant », a admis le chef de la police londonienne, Mark Rowley. « On ne peut pas le lire sans être bouleversé, gêné et humilié ».

« Nous allons faire tout notre possible pour réformer et changer » la police de Londres, a-t-il poursuivi, promettant de débarrasser la force de tous ses « individus toxiques ».

« Les preuves sont accablantes », a déclaré de son côté le maire de Londres Sadiq Khan. « Il est dans notre intérêt à tous de veiller à ce que les services de police changent, de fond en comble ».

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *