De plus en plus de réfugiés tentent de quitter l’Italie en traversant les Alpes pour échapper à la surveillance de la police.
Les autoroutes de l’immigration clandestine sont toujours plus empruntées. Dans un rapport publié en Juillet, l’ONU annonce que 137.000 migrants ont traversé la Méditerranée au cours du premier semestre 2015. Une hausse de 83% par rapport au premier semestre 2014. Et la tendance ne devrait pas s’inverser dans les prochains mois, indique les Nations unies.
Mais pour rejoindre leur destination finale en Europe, certains migrants empruntent, après leur périple méditerranéen, des chemins hors des sentiers battus. C’est le cas de nombreux réfugiés qui traversent à pied les Alpes pour échapper aux contrôles aux frontières entre l’Italie et les pays voisins.
Le quotidien britannique The Times rapporte ainsi que des centaines de migrants tentent leur chance en franchissant à pied la chaîne montagneuse autour du col de Brenner, qui fait office de frontière entre l’Italie et l’Autriche. Les migrants en sont souvent réduits à cette extrémité après avoir été expulsés des trains qui transitent par le col et s’arrêtent à la première gare en territoire autrichien.
Entre la France et l’Italie à Vintimille, autre lieu de passage privilégié des demandeurs d’asile, les polices italiennes et françaises procèdent également à de très nombreux contrôles à la frontière. Ce qui pousse de nombreux migrants à tenter leur chance en traversant les Alpes à pied pour rejoindre des villages français d’où ils pourront ensuite aller vers Lyon. Le site d’informations Mediapart retrace dans un reportage, la difficile longue marche de deux d’entre-eux.
Le périple à travers les montagnes de Nousra et Naïm, deux jeunes tchadiens qui avaient déjà été refoulés deux fois en tentant d’entrer en France à Vintimille, a duré plus de 20 heures. Le duo a franchi deux cols encore enneigés au sommet et parcouru des dizaines de kilomètres pour rejoindre le premier village français après la frontière.
«La traversée des Alpes à pied… On n’y croit pas !», leur rétorque un organisme français qui leur refuse un hébergement à leur arrivée dans le pays. Et pourtant, ils sont nombreux à emprunter ces chemins de traverse.
Source : Slate.fr