Senef.fr : Le site des Sénégalais de France
Le site des Sénégalais de France

Brest : Des jeunes reprennent pied au Sénégal

A Brest, la Quinzaine de la solidarité internationale se termine ce week-end avec un marché d’artisanat. Focus sur une initiative originale.

Sébastien n’allait plus en cours. Ses relations étaient conflictuelles avec sa famille. Avec la Sauvegarde de l’enfance du Finistère, le jeune Finistérien a vécu une expérience différente, qui a changé sa vie. Il y a un an, il est parti pour six mois au Sénégal, à Dakar.
L’immersion a été totale. Il a vécu dans une famille sénégalaise. Il a effectué différents stages dans des entreprises. L’un, dans une boulangerie, a été une révélation pour le jeune homme. De retour en France, il a accepté de suivre une formation par apprentissage, chez un boulanger !

Il rêve d’y retourner

Parfois, Sébastien a des périodes de fatigue et de doute. « Dans ces moments-là, il appelle la maison sénégalaise qui l’a hébergé. Son rêve est de retourner au Sénégal pour des vacances et revoir sa famille d’accueil », explique Thierry Tichit, directeur du Dispositif d’accueil diversifié au sein de la Sauvegarde de l’enfance.

Sébastien vient de témoigner de cette expérience positive, lors d’une table ronde « Jeunes en rupture, jeunes en ouverture », organisée dans le cadre de la Quinzaine de la solidarité internationale.

Don Bosco a aussi apporté le témoignage de jeunes qui ont participé à un séjour collectif de trois semaines pour un chantier au Bénin. « Nous éloignons momentanément des jeunes de leur milieu habituel pour apaiser les choses, explique Thierry Tichit.
Que ce soit au Sénégal, en Espagne ou au Maroc, les ados sont hébergés dans une famille locale et encadrés par des éducateurs locaux. Ils vont, soit en entreprise, soit dans un dispositif scolaire. » La démarche est originale car elle implique des partenaires du « Sud » dans une situation d’accompagnement, inverse de celle communément pratiquée avec le « Nord ».

A LIRE  L'annonce de casting raciste était en fait une façon de dénoncer les clichés

Chaque année, dans le Finistère, avec la Sauvegarde ou Ribinad (Telgruc), une cinquantaine de jeunes bénéficient du dispositif. Ces séjours à l’étranger sont peu répandus en France. Pourtant, selon Thierry Tichit, les résultats sont bons : « Après un séjour à l’étranger, entre 70 et 80 % des jeunes se sortent de leurs difficultés. » Pour autant, pour que l’expérience soit réellement profitable, il faut aussi qu’au retour, le jeune soit regardé différemment par l’entourage.

Le marché du Monde est organisé samedi 3, de 11 h à 18 h 30, et dimanche 4, de 10 h à 18 h, salle des conférences de l’hôtel de Ville. Les associations proposent de l’artisanat et objets des quatre coins du monde, dont la vente sert à financer des projets.

 

Ouest France

 

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *