Gabourey Sidibé est une jeune actrice de 32 ans au parcours déjà bien rempli.
Si on ne m’avait pas dit que j’étais moche, je n’aurais jamais cherché ma beauté. Si on avait jamais cherché à me briser, je n’auras jamais réaliser combien j’étais invincible
Son histoire peut en inspirer plus d’une. Gabourey Sidibé s’est fait découvrir au grand public grâce à sa prestation dans le film Precious. Dans ce film, elle incarne une adolescente de 16 ans victime d’abus sexuel, et méprisée de tous. Ce personnage lui a même valu une nomination aux oscars.
Aujourd’hui, Gabourey (appelée Gabby) fait partie du casting de la série à succès Empire. Elle y joue le rôle de l’assistante du très controversé Lucious Lyon.
L’actrice n’est pas connue pour être le fantasme de beaucoup d’hommes. En effet, disons les choses comme elles sont : Gabby est une actrice en surpoids. De plus, elle n’a pas le teint clair. Ce qui aux yeux de certaines personnes, aurait pu « rattraper les choses ». Non, elle a la peau foncée. La peau qui pend au niveau des bras, les joues bien remplies, certaines de ses apparitions sur les tapis rouges ont créé des buzz médiatiques. Les internautes se sentent chaque fois obligés de venir lui rappeler qu’elle est grosse. Lors des Golden Globes, les tweets se sont mulitipliés : « Elle ressemble au gros fantôme de Casper ».
Dans une interview télévisée, elle explique comment durant son enfance, elle a subit les moqueries d’autres enfants mais aussi de membres de sa famille.
Au travers de son témoignage, elle nous montre comment ne pas s’arrêter devant les critiques des gens.
« Le fait de pleurer n’a jamais empêché les gens de se moquer de moi ».
Apprendre à s’aimer et à se trouver belle, fut le défi de Gabby. Parce qu’elle ne rentre pas dans les critères de beauté de l’Occident ne signifie pas qu’elle n’a aucune valeur. Cette valeur, elle seule était en mesure de pouvoir la mettre en avant.
Aujourd’hui, elle est une actrice reconnue, travaillant avec des grands noms du cinéma afro-américain. Cela n’aurait pas été possible si elle s’était arrêtée aux critiques des gens.
De plus en plus d’associations naissent pour lutter contre l’harcèlement moral et physique dans les écoles. Les médias occidentaux veulent définir ce qui est beau et ce qui ne l’est pas. Il n’y a qu’à tester en tapant « belle femme » sur le moteur de rechercher Google images et de constater qu’il faut attendre la page 7 avant de tomber sur une femme noire !
Rabaisser quelqu’un sur son physique est devenu une banalité. Aujourd’hui, vivant dans l’ère des réseaux sociaux, il est facile pour une personne cachée derrière son ordinateur de venir persécuter une autre personne. Ou pour une autre de déprimer en constatant qu’elle ne rentre pas dans les « normes ». Gabby aujourd’hui multiplie les interventions dans lesquelles, elle pousse chaque femme à ne pas se laisser abattre par ce que les gens puissent dire à leurs propos.
Source : Nofi avec Femme d’Influence Magazine