La communauté sénégalaise de Marseille est endeuillée par la mort tragique de Marcel Sy, un chercheur en Médecine, qui s’est pendu dans sa chambre d’étudiant. La police a ouvert une enquête.
Le coup du sort est cruel: Marcel Sy, qui jusque-là était en formation pratique dans un laboratoire de l’hôpital de La Timone de Marseille, est actuellement dans la morgue du même centre hospitalier. C’est avec cette tragique nouvelle que s’est réveillée ce vendredi la communauté sénégalaise de Marseille, estudiantine surtout (certains étaient au courant depuis hier soir).
Le jeune chercheur en médecine, en 2e année de thèse, âgé de 26 ans, a été retrouvé pendu à l’aide d’un fil électrique, dans sa chambre d’étudiant. Il a été retrouvé par trois amis et collègue de laboratoire, qui étaient très intrigués par son absence et son silence. C’était jeudi soir.
Après s’être procuré la clé de secours, ils sont tombés sur la macabre scène. Ils ont tout de suite prévenu la police qui s’est précipitée sur le lieu avec les pompiers.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes et les circonstances du décès.
Les « derniers » mots de Marcel Sy
« Rien ni dans son comportement ni dans ses dernières conversations ne laissait envisager qu’il puisse vouloir attenter à sa vie. » A déclaré une amie résidante à Marseille. Le jeune étudiant qui a parlé avec des amis la veille de sa mort était, à travers ses messages, plein de vie. En effet rien que le 13 septembre dernier, l’étudiant originaire de Guinguinéo a discuté avec une amie originaire de Foundiougne, où il a fait une partie de ses études, via le réseau social Whatsapp.
Sur la discussion instantanée, Marcel Sy promettait à la jeune fille de lui rendre visite dès son retour en France (Ndlr: il était en voyage en Italie à ce moment-là). Mieux, le jeune chercheur en médecine, en 2e année de thèse, est même allé jusqu’à taquiner son amie, en lui disant qu’il n’allait pas passer ses vacances au Sénégal puisqu’elle était en France.
«(…) Je suis actuellement en Italie mais dès que je reviens en France je passe à Paris te voir», a-t-il écrit. L’ancien pensionnaire du Lycée El Mamadou Diouf de Foundiougne ajoute dans un ton rigolo: «cette année ‘’mom’’ je ne vais pas aller en vacance au Sénégal puisque tu es ici… lol… (…)». Ces mots sont peut-être parmi les derniers que l’étudiant de 26 ans a écrit. Et aucun passage ne laisse paraître un quelconque désespoir.
Un homme très sympathique, toujours souriant et qui aimait la vie
Du côté des gens qui l’ont connu entre Guinguinéo et Dakar en passant par Foundiougne, on le décrit comme un homme très jovial qui aimait la vie.
«On a été ensemble au niveau de l’internat à Foundiougne. C’est vrai que j’étais plus ami à son grand frère Laurent mais Marcel était une personne extraordinaire. Il était très sympa, très ouvert, il était toujours souriant et aimait la vie. Un jeune très intelligent. Nous prions pour le repos de son âme», à témoigné Emile Mpouna Niocke son ancien co-pensionnaire au niveau de l’internat de Foundiougne.
Parallèlement à sa vie de chercheur, Marcel Sy était aussi très actif sur le plan politique. C’était un fervent militant du parti Alliance pour la république (Apr, au pouvoir au Sénégal). Dans la section marseillaise du parti du président Macky Sall, il faisait partie de la cellule d’animation politique de la Cojer (Convergence des jeunes et étudiants républicains).
«C’était un militant très engagé et très dévoué pour le parti», souligne Tony Mendy, le responsable de l’Apr Marseille et vice consul du Sénégal dans la cité phocéenne. «Je m’associe au personnel du consulat pour présenter mes condoléances à la famille de Marcel Sy», ajoute t-il, avant d’informer qu’il est en train de préparer une cérémonie de recueil en hommage au défunt.