Le ministère public a requis lundi de 18 à 60 mois de prison ferme devant le tribunal correctionnel de Hasselt à l’encontre des responsables de l’activité de baptême qui a causé la mort de Sanda Dia en décembre 2018.
Il souhaite ainsi que les dix-huit prévenus dans l’affaire Sanda Dia soient condamnés pour avoir administré des substances nocives ayant entraîné la mort.
Vendredi soir, la présidente du tribunal avait pourtant proposé la requalification des faits, qui y voit davantage des coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Cela a provoqué une agitation parmi les avocats, qui ont demandé du temps pour se prononcer sur cette proposition.
Le parquet, lui, a maintenu sa qualification initiale, selon son réquisitoire de lundi soir. « Nous sommes d’avis que ces dix-huit personnes se sont rendues coupables d’avoir administré des substances nocives ayant entraîné la mort », a-t-il déclaré.
En outre, selon le procureur, ils sont également coupables de traitement dégradant, de négligence intentionnelle et de violations du bien-être animal. « Ils n’ont pas voulu la mort, nous en sommes conscients », a-t-il déclaré.
« Mais ils ont voulu un baptême extrêmement traumatisant, physiquement et mentalement, dans lequel les risques ont été ignorés. »
L’administration de substances peut être interprétée de manière large, estime encore le parquet général, en se référant à la littérature juridique.
« Tous les actes qui ont conduit à l’ingestion de la substance » peuvent être inclus. « Nous maintenons cette qualification, mais ne nous opposerons pas s’il devait y avoir une requalification », ont ajouté les procureurs.