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Ayant tué Aissatou Sow à coups de pied dans la tête, rejugé, Gianni Drissi risque la perpétuité

Ayant tué Aissatou Sow à coups de pied dans la tête, rejugé, Gianni Drissi risque la perpétuité

Condamné à vingt-cinq ans de réclusion criminelle en première instance pour avoir tué à coups de pied dans la tête sa compagne, Gianni Drissi comparaît depuis mardi devant la cour d’assises de l’Essonne, après avoir fait appel de la décision.

L’affaire avait été jugée en novembre 2020 dans une salle comble malgré le confinement, et une pétition en ligne «Justice pour Aissatou» avait recueilli plus de 40.000 signatures. Le crime remonte à septembre 2016. Aissatou Sow passe la soirée avec des amies dans un bar, ce qui déclenche chez son compagnon une crise de jalousie.

Il lui envoie une vidéo où, manifestement alcoolisé, il charge un revolver et la menace : «Au nom d’Allah, t’as voulu aller en boîte avec des mecs, j’suis au courant de tout, je vais te tuer».

Rentrant dans la nuit, Aissatou est rattrapée au troisième étage de son immeuble à Valenton (Val-de-Marne) par Gianni Drissi qui lui assène une gifle «très, très violente», selon lui.

La jeune femme, déstabilisée, chute en se cognant la tête sur l’ascenseur. Alors qu’elle est au sol, l’accusé – qui pratique le kickboxing – lui porte plusieurs coups de pied dans la tête.

Aissatou décédera, à 21 ans, des suites de ses blessures un mois et demi plus tard. La victime n’avait jamais porté plainte contre son petit ami qu’elle fréquentait depuis six ans, malgré les violences récurrentes rapportées par son entourage.

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La cour d’assises du Val-de-Marne avait déclaré coupable de meurtre Gianni Drissi, 20 ans au moment des faits et déjà condamné à 17 reprises, notamment pour des vols avec violence. Mais elle n’avait pas retenu la préméditation. De nouveau jugé pour assassinat, un homicide avec préméditation, Gianni Drissi encourt la réclusion à perpétuité.

À l’annonce du verdict en première instance, et alors qu’il avait assuré dans la journée regretter son geste, Gianni Drissi avait fait volte-face, baissant son masque et invectivant la famille de la disparue.

«Regarde-moi bien, t’inquiète pas», avait-il menacé le frère de la victime. D’après un bilan du ministère de l’Intérieur en France, 146 femmes ont été victimes de féminicides en 2019, et 102 en 2020.

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