Les présidents des associations d’étudiants sénégalais en France sont formels : «La majorité des étudiants sénégalais se comportent bien dans leurs différentes universités». Et les statistiques sont là pour le prouver.
«D’ailleurs, quand le taux d’admission baisse, on me fait signe pour me demander de dire à mes camarades de redoubler d’efforts», confie l’un des responsables d’une des associations qui ajoute que, cette année, cette remarque ne lui a pas été faite.
De son côté, Un autre responsable d’association répertorie les étudiants sénégalais à Paris en trois catégories :
Ceux qui sont venus pour réussir. Pour cette catégorie,
«Rien ne les empêchera de réussir, qu’ils soient dans la galère ou pas. Ils constituent la majorité. Même si cela a fortement diminué, les autorités universitaires disent souvent que les étudiants sénégalais sont sérieux et se consacrent à leurs études»,
Quant à la deuxième catégorie, elle concerne les étudiants qui veulent réussir, mais du fait qu’ils sont bouleversés par les difficultés auxquelles ils sont confrontés, n’y parviennent pas.
«Ils étaient bien entourés et assistés au Sénégal. Ce sont ces étudiants qu’on a envie d’aider. D’ailleurs, c’est la raison de la création de notre association. Nous serons toujours là pour les assister, car ils ont la volonté de s’en sortir».
La troisième catégorie concerne les étudiants qui viennent avec le souhait d’étudier, mais oublient très vite le but de leur venue en France.
«Ayant échappé à la surveillance des parents dont ils faisaient l’objet au Sénégal, ils oublient très vite qu’ils sont venus pour les études et se lancent dans d’autres affaires. Ils essayent de trouver du travail au-delà du temps réglementaire. Ce sont ceux qui nous posent le plus de problèmes. Ce sont eux qui tombent dans la clandestinité. Ils préfèrent la facilité et sont responsables de leur situation».
Pour lui «ceux qui ne cherchent qu’à renouveler leur titre de séjour, ne méritent aucune aide, mais on ne peut pas leur dire non».
«Des sans-papiers étudiants sénégalais, il en existe à Paris», confie le président d’une autre association. A l’en croire, «la plupart viennent des écoles privées. Ils s’inscrivent depuis le Sénégal dans des écoles privées qui ne sont pas reconnues par l’Etat français. En plus, ces écoles ne sont pas bonnes. A la fin de l’année, beaucoup d’entre elles ferment leurs portes. Elles n’existent qu’une année, le temps de se faire de l’argent sur le dos des étudiants. Ce sont ces étudiants qui se retrouvent sans inscription. Et quand on n’est pas inscrit, on ne peut pas avoir un titre de séjour», explique-t-il.
Avant d’ajouter qu’il possède «des dossiers qui concernent des étudiants dans cette situation. L’année dernière, leurs écoles privées ont fermé leurs portes après avoir déclaré le dépôt de bilan, mettant leurs étudiants étrangers en situation irrégulière». Mais les associations et les syndicats se dressent contre le rapatriement de ces derniers. «Avec les syndicats nationaux étudiants, nous avons essayé d’inscrire certains étudiants sans papiers pour qu’ils retrouvent leur titre de séjour».
