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Les pirogues ne désemplissent pas

Les pirogues ne désemplissent pas

Malgré les nombreux morts et les difficultés rencontrées par les candidats à l’émigration irrégulière, par voie maritime, les jeunes sont toujours tentés par le départ.

Après le rapatriement de Sénégalais du Maroc, d’autres migrants sont arrivés à Dakhla, à bord de pirogues. Pis, des corps de Sénégalais morts noyés ont été repêchés par les gardes côtes marocaines.

Le Sénégal cherche à sortir du gouffre de l’émigration irrégulière vers l’Europe, en validant une Stratégie nationale de lutte contre les migrations irrégulières, d’ici 2032.

Seulement, malgré les initiatives, projets et programmes, le constat est que les départs ne faiblissent pas. Les candidats à l’émigration irrégulière sont toujours prêts à tout ou presque, pour le voyage incertain.

490 Sénégalais ont été rapatriés de Dakhla, par les autorités, la semaine dernière. Peu de temps après le départ du ministre auprès du ministre des Affaires des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, chargé des Sénégalais de l’extérieur, Annette Seck Ndiaye, chef de la délégation nationale dépêchée au du royaume chérifien, pour rapatriement de nos compatriotes en difficulté et dont certains étaient admis dans des structures sanitaires parce très malades, d’autres pirogues, avec à bord plus de 190 Sénégalais, sont arrivées dans la même ville marocaine de Dakhla.

En effet, le Consulat du Sénégal, a annoncé que la marine royale marocaine a secouru, dimanche dernier, 189 migrants et retrouvé 5 corps à bord d’une pirogue qui aurait quitté Mbour, le 20 juillet dernier. Deux (02) parmi les onze (11) rescapés les plus éprouvés par le voyage ont perdu la vie lundi, des suites de leurs blessures, a indiqué la source, soulignant que le nombre de passagers qui étaient à bord lorsque la pirogue a quitté le Sénégal était encore inconnu, tandis que tous les rescapés ont été admis aux Centres d’accueil et d’hébergement de Bir-Guindouz et Dakhla.

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A la date du 7 août 2023, 472 Sénégalais rescapés et 07 dépouilles sont en attente de rapatriement à Dakhla, a renseigné la même source dans l’APS.

C’est dire donc, que les jeunes partent, en dépit des risques et des cas noyades fréquents dans l’Atlantique. «Cinq (05) corps sans vie de Sénégalais ont été récupérés par la marine marocaine, lundi 7 août.

Ces derniers se trouvaient sur une embarcation de 194 personnes qui faisait route vers les îles Canaries. L’embarcation avait chaviré, samedi, au large de Guerguerat, dans le Sahara occidental», renseigne de son côté Infos migrants.

Et de révéler que, tard dans la nuit du dimanche 6 août, 36 autres Sénégalais sont parvenus à rejoindre, par leurs propres moyens, l’île d’El Hierro, l’une des plus petites de l’archipel des Canaries et la moins peuplée. Deux (02) mineurs se trouvaient parmi ce groupe qui a débarqué au port de La Restinga, dans la commune d’El Pinar. Preuve de l’accélération des départs, signale Infos migrantes.

Déjà au Sénégal, au moins 16 corps sans vie ont été retrouvés, le lundi 24 juillet, suite au chavirement de leur pirogue au large de Ouakam, près de la Mosquée de la Divinité. Auparavant, mercredi 19 juillet, les sauveteurs espagnols ont porté assistance à 82 personnes, parties du Sénégal, au large des Canaries.

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Une semaine plus tôt, 41 migrants, qui avaient quitté les côtes sénégalaises, ont débarqué par leurs propres moyens sur une plage de Ténérife, dans l’archipel espagnol, selon les services de secours. Par ailleurs, entre le 28 juin et le 9 juillet, 260 Sénégalais en détresse ont «été secourus dans les eaux territoriales marocaines».

Dans le même temps, les naufrages se multiplient. Une pirogue a chaviré, le 12 juillet dernier, au large de Saint-Louis, dans le Nord du Sénégal, provoquant la mort d’au moins 15 personnes.

Et depuis fin juin, trois canots, composés de quelque 300 migrants, sont portés disparus. Ils avaient eux aussi pris la mer depuis les plages sénégalaises. A Fass Boye, dans la zone de Mboro, des familles inquiètes sont sans nouvelles de leurs proches perdus en mer.

Fatou NDIAYE

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