« Amin », en salles le 3 octobre, prend la suite de « Fatima » pour montrer la vie d’un travailleur étranger déchiré entre deux pays et deux amours…
Philippe Faucon avait cueilli les spectateurs de son précédent film, Fatima : l’histoire d’une maman femme de ménage qui se sacrifiant pour ses filles qui a remporté trois César en 2016.
Il retrouve la même sensibilité à fleur de peau pour Amin, présenté cette année à la Quinzaine des Réalisateurs, à Cannes. Le réalisateur brosse cette fois le portrait d’un Sénégalais déchiré entre la France, où il est venu travailler, et son pays d’origine, où il a laissé sa famille.
Deux femmes – son épouse restée au pays avec les enfants et une femme blanche divorcée avec laquelle il a une liaison – sont au centre de la vie de cet homme déraciné, vivant dans un univers peuplé de travailleurs malmenés.
Campé avec une grande sobriété par Moustapha Mbengue, il trouve un peu de tendresse auprès de Marème N’Diaye dans le rôle de son épouse et d’ Emmanuelle Devos dans celui de sa maîtresse française.
Projection d’#Amin hier à l’@OmniaRep #rouen : un film émouvant sur la dureté de la vie et la solitude des travailleurs immigrés en France mais aussi des familles restées sur place. Une belle fenêtre sur le monde ! pic.twitter.com/7kLViZBEFg
— Thibaut Drouet (@ThibautDrouet) 21 septembre 2018
Des femmes et des hommes
Dans le dossier de presse, Philippe Faucon déclare avoir voulu évoquer « la frustration et la misère sexuelle de ce jeune homme dont la vie est quasi réduite à sa force de travail ».
Il y parvient avec pudeur, en faisant entrer le spectateur dans la vie quotidienne d’un héros toujours digne malgré l’adversité qui le touche ainsi que les femmes de sa vie.
Tendresse et respect
La différence qui s’opère entre le garçon taiseux quand il se trouve en France et lumineux quand il revient dans son village en dit plus long que de bien des discours. Sa métamorphose fend le cœur.
Le réalisateur donne un beau coup de projecteur sur ces sacrifiés qu’il rend visibles aux spectateurs frappés par sa tendresse et son respect à leur égard.
20minutes.fr
