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Aire-sur-la-Lys (Pas de Calais) : Les footballeurs sénégalais qui vivaient au stade ont été relogés

Aire-sur-la-Lys (Pas de Calais) : Les footballeurs sénégalais qui vivaient au stade ont été relogés

Les trois joueurs sénégalais qui vivaient dans un modulaire situé en face du terrain de football synthétique d’Aire-sur-la-Lys ont déménagé en décembre. Devant la difficulté de leur trouver un logement social, la ville a joué les facilitateurs auprès d’un bailleur privé pour les reloger dans un appartement en centre-ville.

La situation pouvait paraître quelque peu surprenante : pendant plusieurs semaines, trois joueurs sénégalais de l’OS Aire ont vécu dans un modulaire, situé près du terrain de foot d’Aire-sur-la-Lys. Ils avaient été recrutés dans l’académie de football de leur agent située à Dakar, au Sénégal, par le président de l’OS Aire pour jouer dans l’équipe des seniors qui évolue en Régionale 1. En novembre, deux d’entre eux expliquaient qu’ils espéraient faire carrière et intégrer un jour, un grand club.

« On voulait intégrer ces joueurs rapidement. Désormais, ils sont logés dans de très bonnes conditions en centre-ville »

À leur arrivée en France, les joueurs avaient été pris en charge par le président du club, puis logés dans un modulaire de 50 m², un ancien vestiaire, chauffé et équipé à quelques mètres seulement des lignes blanches du terrain de foot. Âgés entre 18 et 24 ans, ils utilisaient les vestiaires pour se laver. Une situation précaire qui a fini par trouver son épilogue.

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Courant décembre, ils ont pu trouver un logement en centre-ville. « On a dû se battre comme des beaux diables pour y arriver. Au début, on ne trouvait pas », souligne Jean-Claude Dissaux, le maire d’Aire-sur-la-Lys. Plusieurs bailleurs sociaux ont été consultés, mais les dossiers des footballeurs n’étaient pas prioritaires. « On a dû partir chez un bailleur privé et heureusement, sinon on aurait attendu encore longtemps, affirme Jean-Claude Dissaux. On voulait intégrer ces joueurs rapidement. Désormais, ils sont logés dans de très bonnes conditions en centre-ville. »

Un rêve de gosse

Du côté du club, « c’est le soulagement, glisse Philippe Bourdon, trésorier. On prend d’ailleurs en charge une partie du loyer. » Le reste est financé par les joueurs dont deux travaillent, l’un est peintre en bâtiment, l’autre est maçon. Ce dernier, A. D., ouvre la porte de l’appartement, le sourire aux lèvres. Ce jeune Sénégalais, défenseur, est « heureux. On est bien dans ce logement. Le soir, on est contents de rentrer. »

Le modulaire dans lequel il vivait avec ses deux amis ne tient pas la comparaison avec cet appartement équipé d’une cuisine, de deux chambres, d’une salle de bain. Et surtout, le cadre de vie a bien changé : « Ici, en centre-ville, on voit des gens, on peut sortir faire nos courses. Sur le terrain de foot, on était seuls, on ne voyait personne. »

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« Les supporteurs sont merveilleux »

Pour se rendre au club, les joueurs ont des vélos stationnés dans le hall. Désormais, A. D. peut se concentrer sur le football : « Mon rêve, c’était de venir en France et de jouer dans un grand club de Ligue 1 comme l’Olympique de Marseille. » Pour l’heure, c’est l’OS Aire, « et c’est déjà super. Les supporteurs sont merveilleux. »

 

La VDN

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