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Un Breton à la barre du festival des Vieilles Pirogues à Saly

Un Breton à la barre du festival des Vieilles Pirogues à Saly

La Bretagne a son festival des Vieilles Charrues, le Sénégal a celui des Vieilles Pirogues. Bien entendu, c’est un Breton qui se cache là-dessous. Fabien Le Lonquer, Pontivyen vivant à Saly, a choisi ce nom en guise de clin d’oeil. La 5e édition, qui se déroule en ce moment, peut servir de tournant.

Saly, ses plages, ses palmiers, son eau turquoise et ses 35º en décembre. A priori, tout oppose cet ancien comptoir portugais, devenu la capitale de la Petite Côte sénégalaise, à Carhaix (29). Et pourtant, ce week-end, la petite station balnéaire de 4.000 habitants ressemble un peu à la capitale du Poher à la mi-juillet avec… le festival des Vieilles Pirogues.

Un nom qui fait évidemment référence aux Vieilles Charrues. « C’est un petit clin d’oeil », sourit Fabien Le Lonquer. Originaire de Pontivy (56) mais installé au Sénégal depuis 15 ans, le Breton a créé cet événement avec une bande de copains, il y a cinq ans. La petite soirée-concert des deux premières années a depuis laissé place à un festival qui dure trois jours.

« Les gens pensent que c’est une régate ! »

« Au début, les gens devaient penser que les Vieilles Charrues, c’était une compétition de tracteurs et ben nous, ils pensent que c’est une régate ! Et quand on leur explique le projet, ils nous prennent pour des fous », rigole Fabien qui, l’an dernier, a informé les Charrues de l’existence des Vieilles Pirogues. Drôle d’idée, en effet, de se lancer dans une telle aventure avec, pour seuls moyens, l’implication de bénévoles. Mais ça marche, l’association « Le Tapis Vert », que préside Fabien Le Lonquer, réussit à mettre sur pied un festival avec un budget évidemment ridicule comparé à celui de son illustre cousin breton.

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Sur une base héliport

« Ce n’est pas simple de faire ça ici mais on s’investit beaucoup et on trouve toujours des gens contents de nous aider », explique le Pontivyen de 36 ans. À commencer par le propriétaire du site où se déroulent les concerts. Un lieu pas banal puisqu’il s’agit… d’une base héliport ! Un site de 5.000 m² où, une fois l’hélico rangé dans le hangar, près de 1.000 festivaliers se rejoignent pour faire la fête.

« Dans l’esprit, ça ressemble aux Vieilles Charrues. Le samedi soir, on gère 300 repas pour les bénévoles. C’est une  » mama  » qui vient avec ses casseroles et fait son couscous poulet », raconte Fabien, tout en soulignant la chaleur humaine et la joie de vivre des habitants de Saly.

Depuis vendredi, la station balnéaire vit donc au rythme de la cinquième édition des Vieilles Pirogues. Au menu : animations et concert en ville puis grande soirée sur la base héliport avec, à l’affiche hier soir, les vedettes Cheikh Lô et Takeïfa ainsi que des artistes reggae et enfin, aujourd’hui une journée familiale avec village des artisans créateurs, concours de pétanque (!), gala de lutte (sport phare au Sénégal) et tremplin jeunes talents.

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Fabien Le Lonquer voit en cette édition un tournant. « L’objectif est de passer de 1.000 à 2.000 personnes, pour ensuite continuer à professionnaliser la chose », confie-t-il. Pour cela, le Breton, qui travaille dans un centre d’accueil de séjours de rupture, va s’investir encore davantage. « Je vais passer à mi-temps dans mon travail pour développer et structurer le festival. Je voudrais que ça devienne un événement qui compte au Sénégal. »

 

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