Senef.fr : Le site des Sénégalais de France
Le site des Sénégalais de France

Un Breton représentera le Sénégal aux Jeux olympiques en canoë slalom

Jean Pierre Bourhis

Il n’a jamais mis les pieds au Sénégal. Pourtant, le breton Jean-Pierre Bourhis représentera bien le pays de la téranga aux Jeux olympiques de Rio, en canoë slalom.

Ce céiste de 20 ans, bientôt 21 au mois de mars, a obtenu le précieux sésame au Kenya en novembre dernier où le Quimpérois, installé précisément à Gouesnach a largement dominé son sujet. Et il le fallait car il n’y avait qu’une place qualificative pour le continent africain.

« Ça s’est passé assez facilement, se rappelle l’intéressé. Je remporte la finale avec six ou sept secondes d’avance donc j’avais un peu de marge. Mais je m’étais bien préparé pour cette échéance parce que c’était le passage incontournable et il fallait vraiment performer le jour de la course. » À Rio, dans sa discipline, il sera accompagné par deux autres africains, une Marocaine et un Nigérian qui se sont illustrés en allant chercher leur billet en kayak.

« Je suis le premier athlète en individuel à apporter une qualification au Sénégal  », se réjouit-il, du haut de ses 20 ans.

S’inspirer de Benjamin Boukpeti

« Je n’ai jamais réussi à intégrer l’Équipe de France », reconnaît sans fard le Quimpérois. Au fil des ans, il se rend bien compte que le niveau est vraiment élevé. Pas question pour autant de lâcher son rêve de participer un jour aux JO. L’idée de courir pour un autre pays est née.

A LIRE  Quimper : À 71 ans, Michel attaque son Quimper-Dakar à vélo

Avec l’accord de sa mère d’origine sénégalaise, il demande la double nationalité et propose sa candidature, par mail, au président de la fédération de canoë-kayak du pays.

« N’importe qui peut représenter un pays. En revanche, pour participer aux JO, il faut avoir le passeport », précise le jeune homme. Il entreprend alors une demande de nationalité

Jean Pierre Bourhis n’a pas encore mis les pieds au pays de la Téranga mais il porte la tunique sénégalaise depuis 2012.

« Je pense y aller bientôt pour découvrir la fédé, les athlètes, le Comité Olympique, le Ministère des Sports et lancer aussi un mouvement de développement du canoë-kayak au Sénégal. »

Représenter le pays d’origine de sa mère, il y pensait depuis les Jeux Olympiques de Pékin en 2008 :

« L’exemple de Benjamin Boukpeti, médaillé de bronze avec le Togo m’a donné des idées. »

Le Franco-Sénégalais a lui commencé à huit ans par le kayak au club de Quimper. « Je n’ai jamais changé, je suis toujours resté fidèle au club. Et je me suis spécialisé il y a six ans dans le canoë. »

Actuellement, la période est calme pour les céistes et kayakistes. « Il faut repartir sur une base d’entraînement, renforcer le côté physique et technique, estime Jean-Pierre Bourhis. En avril, mai et juin, on va commencer à avoir des courses internationales et le début du créneau d’entraînement pour Rio. »

A LIRE  «Espèce de macaque», «gros singe» : Kofi Yamgnane raconte la «France hideuse» et ses démons

Lui qui a l’habitude de se préparer au pôle France à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine) a prévu de pas mal bouger avec son entraîneur. D’aller notamment sur un bassin en Italie mais aussi du côté de Pau où se disputera une Coupe du monde en juin. Avec pour objectif ultime, être prêt pour les Jeux Olympiques de Rio qui débuteront le 5 août. Précisément le 7 pour Jean Pierre Bourhis sur le lac Rodrigo de Freitas.

 

https://www.facebook.com/jeanpierre.bourhis

 

Source: Ouest-France

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *