– Selon un communiqué du porte-parole de la Direction générale de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli
Dix corps sans vie de migrants irréguliers, pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne, ont été repêchés, après le naufrage de leur embarcation au large des côtes de la Tunisie, ont annoncé, mercredi, les autorités tunisiennes.
Soixante-seize autres qui cherchaient à rallier illégalement l’Europe ont été secourus, selon la même source.
C’est ce qui ressort d’un communiqué du porte-parole de la Direction générale de la Garde nationale (Gendarmerie), Houssem Eddine Jebabli, publié sur sa page du réseau social Facebook.
« Les unités maritimes de la Garde nationale ont réussi, mardi, à déjouer deux opérations de franchissement illégal des frontières maritimes au large de Sfax (sud) et de Kalâat el-Andalous (nord de la capitale, Tunis) », a indiqué Jebabli.
Il a ajouté que « 76 migrants originaires d’Afrique subsaharienne, ainsi que 4 Tunisiens, ont été secourus et 10 corps ont été repêchés, après le naufrage de leur bateau ».
Le parquet a ordonné de prendre les dispositions juridiques nécessaires à leur encontre.
Certaines zones du littoral tunisien sont à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa. Le pays connaît depuis le début de l’année 2022 une augmentation remarquable des flux migratoires irréguliers vers l’Europe, notamment vers les côtes italiennes, à la lumière des répercussions des crises économiques et politiques dans le pays et des conflits armés qui ravagent plusieurs autres pays africains.
Les côtes du sud-est de la Tunisie sont fréquemment le théâtre d’opérations de sauvetage de migrants, majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne. D’autres migrants ont trouvé la mort ou sont portés disparus après le naufrage de leurs embarcations.
Face à ce fléau qui suscite des inquiétudes de l’autre côté de la Méditerranée, Tunis a fait appel au soutien extérieur.
Mardi, le Conseil des ministres italien dirigé par la Première ministre Giorgia Meloni, a déclaré l’état d’urgence national en matière d’immigration pour tenter d’endiguer l’afflux sans précédent de migrants via la mer Méditerranée.