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22 migrants dont des Sénégalais arrêtés dans un bus en direction de la gare de Lyon-Perrache

22 migrants dont des Sénégalais arrêtés dans un bus en direction de la gare de Lyon-Perrache

Il s’agit probablement d’une filière organisée de transport de migrants vers la France.

Ce lundi, un bus a été contrôlé par les douanes françaises à hauteur du péage de Vienne, sur l’autoroute A7 en direction de Lyon.

Les fonctionnaires, intrigués par un véhicule roulant avec un pneu sous-gonflé, ont eu du flair. D’autant plus à la vue de l’état du bus, dont une porte a refusé de s’ouvrir au moment de procéder au contrôle. Le sol du véhicule, dont la soute était vide de bagages, était par ailleurs jonché de déchets et bouteilles remplies d’urine, précise Le Progrès.

Lorsque les agents montent à bord du véhicule, ils tombent nez à nez avec 22 passagers. Tous originaires d’Afrique noire (Maliens, Mauritaniens, Ivoiriens et Sénégalais). Aucun d’entre eux n’a en sa possession de papiers. Aucun document d’identité ou de ticket.

Et pour cause. La vingtaine de passagers s’avère être en situation irrégulière. Ayant fui leur pays d’origine, ils ont tous embarqué dans le bus à Almeria, au sud de l’Espagne, après avoir transité à travers la Méditerranée et via Gibraltar. Moyennant 80 à 200 euros, ils espéraient rejoindre la France grâce à ce bus. Un véhicule qui, ce lundi, allait en direction de la gare lyonnaise de Perrache.

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Le chauffeur du bus, un Espagnol âgé de 56 ans, passait en comparution immédiate ce mercredi à Vienne. Lors de l’audience, il a expliqué être salarié d’une société de voyage touristique marocaine depuis huit ans et tout ignorer de la situation de ses passagers. Employé au noir, le récit de ce dernier n’a visiblement pas convaincu les juges. Et ce, malgré le fait que le véhicule avait été contrôlé par les policiers espagnols sans être inquiété, à fait valoir l’avocat de la défense.

Parlant d’une « filière organisée exploitant la misère humaine » dans son réquisitoire, le procureur a demandé deux ans d’emprisonnement. Les juges ont revu ces réquisitions à la baisse, en infligeant une peine de 18 mois de prison ferme ainsi qu’une interdiction de territoire français de cinq ans.

Les 22 migrants ont quant à eux déposé des demandes d’asile.

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