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Paris: L’une des plus grosses tontines de sénégalaises braquée

C’est avec un traumatisme que la centaine de femmes sénégalaises réunies dans un groupe de tontine ont quitté, ce dimanche, la salle des fêtes de la paroisse Saint Bruno, à deux pas de l’église Saint-Bernard dans le 18 eme arrondissement de Paris.

Ce dimanche, comme chaque 3éme week-end du mois, ces femmes avaient décidé de se rencontrer, partager un repas et s’acquitter de la cotisation mensuelle de 300 euros par personne. De 14 heures à 16 heures tout s’est passé comme à l’accoutumée. Mais à 16h 30, une fois la comptable installée devant son bureau, la bénéficiaire du jour assise à ses côté, un homme tout de noir vêtu et armé d’un pistolet automatique a fait irruption dans la salle.

«Ce qui est bizarre dans cette affaire, c’est que le bandit ne soit pas venu avant la remise de l’argent. Il a certainement bénéficié de complicité interne. Je ne soupçonne personne, mais seules les membres de la tontine savent à quelle heure l’argent est remis. Mais aussi connaissent les dispositions du protocole, parce que le braqueur est allé directement vers la comptable», peste un témoin oculaire.

Tenant en joue la comptable, il a menacé de tuer la première qui essaierait de bouger ou de crier. Tremblant de tout son corps, cette dernière comme la bénéficiaire, assise à ses cotés, ne se sont pas fait prier pour remettre la cagnotte au braqueur.

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Une fois son forfait commis, l’assaillant a quitté la salle en courant laissant derrière lui des mamans en pleurs. Prenant son courage à deux mains, l’une d’elles s’est aussitôt mis à appeler au secours. «Et un groupe de jeunes arabes est parti à la poursuite du bandit et a réussi à l’arrêter.» Confie une autre femme ayant requis l’anonymat.

Interpellé, le braqueur a été longuement battu par la horde de jeunes maghrébins qui squattent les environs du métro Barbes avant d’être remis aux policiers du commissariat de police du 18eme arrondissement.

«Le braqueur serait âgé de 16 ans et s’appellerait I. Traoré. Il est inconnu du fichier de police et il serait originaire de Villeneuve Saint Georges, en Essonne, dans le 91» selon une source judiciaire.

De sources judiciaires, il ressort que le butin du braquage n’a pas été retrouvé sur le délinquant. «Il a déclaré avoir remis l’argent «aux grands du quartier» qui ont commandité le braquage. Et ces derniers ont pu quitter les lieux avant qu’il ne soit interpellé», a déclaré la source policière.

Plus que l’identité des «grands du quartier», c’est celle de la taupe qui aurait renseigné le braqueur qui sème le malaise dans le groupe. Même si personne n’est ouvertement indexé, l’atmosphère de suspicions, ici, est très lourde. Surtout que, à Villeneuve Saint Georges d’où est originaire le braqueur, réside une sociétaire de l’association.

«On m’a présenté le braqueur, c’est un gamin. Même mes enfants sont plus âgés que lui. Quand on sait que dans la salle il y avait des mamans de 70 ans et parfois plus avec toutes sortes de maladies cardiaques, de tensions, de diabètes etc… et voir que c’est un enfant africain qui a fait ça, ça me fend le cœur. J’ai trop mal et je suis traumatisée. Mais je ne suis pas la seule dans cet état de choc», soutient une maman.

 

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Source : L’observateur

 

 

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