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Un Sénégalais poignardé à mort en pleine rue à Châtellerault (France)

À Châtellerault, c’est tout un quartier qui est sous le choc. Un adolescent a été poignardé en pleine rue, vendredi soir 1er septembre dans le quartier de la Plaine d’Ozon à Châtellerault. Les faits se sont produits vers 22 h.

Pour une raison qui demeure inconnue, une rixe a éclaté au niveau de l’immeuble Le Camus et des commerces bordant l’avenue Pierre-Abelin. Un jeune homme, Abdoulaye Gassama, 18 ans, scolarisé en bac professionnel à Montmorillon, issu d’une famille d’origine sénégalaise, a été frappé d’un coup de couteau. Il s’est écroulé sur la chaussée au milieu de l’avenue.

Les secours, pompiers et Smur, intervenus sur place, ont tenté de le réanimer sans y parvenir. Son corps a été transporté à la morgue du CHU de Poitiers.

« J’ai vu quelqu’un qui s’est effondré à l’arrêt de bus »
« Vers 23 h, j’ai vu qu’il y avait plein de monde devant les commerces. Il y avait beaucoup d’agitation. Ma fille m’a appelé ce matin (samedi) pour me dire qu’un homme avait été poignardé à mort près de chez moi », témoignait, hier matin, une habitante d’un immeuble juste en face.

Un résident du bâtiment Le Camus, devant lequel s’est déroulée la scène, raconte de son côté : « J’ai vu un attroupement, des gens qui se sont affolés et quelqu’un qui s’est effondré à l’arrêt de bus. Les gens criaient : “ Il faut appeler les pompiers ! ”. »

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Le parquet a confirmé en fin de matinée la mort du jeune homme par arme blanche. « Suite à la rixe mortelle qui a eu lieu vendredi 1er septembre en milieu de soirée à Châtellerault, le parquet de Poitiers a ouvert une enquête pour meurtre.

Le service de la police judiciaire de Poitiers est saisi de l’enquête », indiquait hier, samedi 2 septembre, le procureur de la République Cyril Lacombe. Une autopsie doit être pratiquée pour déterminer les causes précises de la mort, indique-t-on de même source.

Une bagarre qui dégénère
Les services de police recherchaient toujours activement, hier soir, l’auteur du coup de couteau. « Il s’agit bien d’une bagarre qui dégénère mais le motif n’est pas encore éclairci », précise une source proche de l’enquête. Décrit comme un garçon doux et réservé, Abdoulaye Gassama se serait-il trouvé au mauvais endroit au mauvais moment ? L’hypothèse qu’il n’ait rien à voir, initialement, avec la rixe est en effet évoquée par une source policière.

Tensions entre communautés
Cette affaire intervient en tout cas sur fond de tensions entre communautés à la Plaine d’Ozon, des habitants évoquant des violences régulières. À la suite des faits, deux véhicules, qui appartiendraient à des membres de la communauté dominicaine, ont été dégradés sur un parking proche. Des forces de l’ordre avaient été déployées sur place dans la soirée de vendredi.

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Renforts de police
Il devait en être de même hier soir. « Des renforts de police (Bac) et de gendarmerie (Psig) ont immédiatement été déployés avec le concours de la Ville et des services de médiation pour garantir le retour au calme sur l’espace public », commentait la préfecture, annonçant « des moyens renforcés » pour la soirée de samedi. Les autorités craignent que se diffuse dans le quartier le poison de la vengeance et des représailles.

Franck BASTARD- Journaliste, rédaction de Châtellerault La Nouvelle Republique

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