Elle partageait la vie de Michel Blanc depuis de nombreuses années, mais préférait l’ombre à la lumière.
Même quand il s’agit de promouvoir sa marque de vêtements, Ramatoulaye Diop préfère la discrétion.
L’auteur, scénariste et réalisateur français Michel Blanc est mort à l’âge de 72 ans dans la nuit de jeudi 3 à vendredi 4 octobre dans un hôpital parisien des suites d’un malaise cardiaque.
Fils unique d’un déménageur et d’une dactylographe né à Courbevoie dans les Hauts-de-Seine, c’est sur les planches qu’il fait ses débuts dans la troupe du Splendid aux côtés de Christian Clavier, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel et Bruno Moynot. La troupe de comédiens se fait connaître en écumant les cafés-théâtres de la capitale
Une disparition qui laisse son public sonné, tant il était un comédien adoré.
Dès vendredi matin, plusieurs de ses amis du Splendid se sont saisis de leurs réseaux sociaux pour partager leur choc et leur tristesse. Elle aussi présente sur Instagram, Ramatoulaye Diop, la femme qui partageait la vie de Michel Blanc dans la plus grande discrétion depuis 15 ans, pourrait elle aussi témoigner son chagrin.
En 2019, une fois n’est pas coutume, le comédien avait affiché sa complicité avec la créatrice de mode d’origine sénégalaise lorsque celle-ci avait ouvert une boutique éphémère dans le 3e arrondissement de Paris.
Rama Diop a lancé sa marque de vêtement « citadine » en 2018 : une griffe baptisée dokke, qui signifie « les dons que vous recevez sur les chemins de la vie ».
De la finance à la mode
Avant de lancer dokke, Rama Diop a un temps été directrice financière dans une société d’informatique du CAC40 à Paris. C’est donc dans la capitale que cette autodidacte, qui plus jeune concevait déjà ses vêtements à Dakar, lance sa marque, tout en présentant ses premières collections à l’Afropunk de Brooklyn ou à la Dakar Fashion Week.
A l’image de sa créatrice « parisienne dans l’âme », dokke est « une marque sans étiquettes, ouverte au monde, urbaine, citadine, cosmopolite, multiculturelle », qui propose un prêt-à-porter « chic, élégant, discret et pratique ».
