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Les vêtements donnés en France financent un projet de maraîchage à Diamniadio

Les vêtements donnés en France financent un projet de maraîchage à Diamniadio

Les vêtements donnés par les Français à l’association Le Relais permettent de développer des projets, notamment au Sénégal.

Quel point commun y a-t-il entre une chemise usagée déposée dans un conteneur en France, un dispensaire et un projet maraîcher au Sénégal ? A priori, aucun. Et pourtant, c’est l’action de l’association Le Relais, membre d’Emmaüs France.

Nous sommes à Diamniadio, à 50 km de Dakar. D’énormes balles de textiles sont entreposées devant l’entrepôt du Relais. Nous recevons 35 tonnes d’habits chaque semaine, explique Louise Decrequy Diop, responsable du centre. Avec l’argent de la revente, nous avons créé un projet maraîcher.

Fruits et plantes médicinales
À Tivaouane, à 50 km de là, Pierre Van Damme est le chef de ce projet. Ce fils d’éleveur belge dirige deux périmètres de quatre hectares chacun. Avec sa trentaine de gros bras, il produit des fruits (goyaves, papayes, corossols…) et des plantes aromatiques et médicinales.

Sa plante fétiche : l’artemisia. C’est efficace contre le paludisme, remarque cet agronome. Malheureusement, les laboratoires nous mettent des bâtons dans les roues pour le vendre. Alors, Pierre vend ses tisanes, pommades, gélules et savons dans des magasins spécialisés et dispensaires.

Des lots de savons expédiés vers la France
En ce moment, nous vendons beaucoup d’artemisia contre la fièvre typhoïde, explique Sœur Françoise, au Poste de santé Sainte-Anne, à Thiès, en montrant sa propre production sur le toit de son dispensaire. Si vous donnez des ACT (Artemisinin-based combination therapy), les patients devront prendre d’autres médicaments contre les effets secondaires. Avec notre traitement, ce n’est pas nécessaire.

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À Diamniadio, dans la boutique du Lion Vert, Marietou prépare un lot de savons. C’est destiné à la France, dit-elle en ajustant l’étiquette Artemisia annua. Depuis une semaine, des Français nous en achètent comme agent de désinfection.

Antoine HERVÉ avec Ouest-France

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