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Ladj et Amadou Ly condamnés respectivement à 50.000 et 100.000 euros d’amende

Ladj et Amadou Ly condamnés respectivement à 50.000 et 100.000 euros d’amende

Soupçonné de s’être servi dans les caisses de son école de cinéma Kourtrajmé, en partie financée par des fonds publics, le réalisateur des «Misérables» a accepté la sanction du parquet de Bobigny, qui met en lumière une «gestion financière peu rigoureuse» de son association et de sa société de production sans «réelle volonté d’enrichissement personnel». Il s’évite ainsi un procès au pénal.

Une formation au cinéma et à l’audiovisuel gratuite, inclusive, sans pré-requis d’expérience ni de diplôme : lancée par le réalisateur du film multiprimé les Misérables Ladj Ly, l’école Koutrajmé ouvrait ses portes à Montfermeil (Seine-Saint-Denis) en 2019, concrétisant le projet d’un lieu pas comme les autres au service de l’égalité des chances, tourné vers une nouvelle génération issue de la mixité sociale et des quartiers.

Partenariat avec la plateforme Netflix, antennes créées à Marseille, à Dakar et récemment à Pointe Noire dans les Caraïbes… L’utopie, financée par un mélange de fonds publics et de mécènes privés, a fait son chemin depuis, quoique ternie par des soupçons de malversation.

En février 2020, l’association La Cité des Arts Visuels à Montfermeil (Seine-Saint-Denis), cofondée par le cinéaste avec son frère Amadou Ly, était visée par une enquête préliminaire pour «abus de confiance» et «blanchiment».

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Le cinéaste de 44 ans s’était défendu d’avoir détourné des subventions allouées à l’école dans le cadre de sa propre société de production LyLy Films ou à des fins de dépenses personnelles. Quatre ans plus tard, l’enquête du parquet de Bobigny a conclu à une «gestion financière peu rigoureuse» de ces deux structures, et les deux frères ont admis les faits qui leurs étaient reprochés.

Selon une source proche de l’enquête, les investigations ont porté sur l’achat d’une maison à Montfermeil et à la réalisation de travaux, sans qu’une «réelle volonté d’enrichissement personnel» n’ait été établie.

S’évitant un procès au pénal, Ladj Ly a accepté l’alternative aux poursuites proposée par le parquet de Bobigny le 28 juin dernier, et devra verser au Trésor Public une amende de 50.000 euros pour abus de confiance.

Le frère du cinéaste Amadou Ly, condamné à six mois de prison avec sursis, à 100.000 euros d’amende assortis de sursis et de cinq ans d’interdiction d’exercer une profession commerciale ou industrielle, ne préside plus aucune des deux entités.

Les deux frères ont remboursé l’intégralité des 300.000 euros de fonds dont l’utilisation était estimée frauduleuse entre décembre 2020 et février 2022, a précisé le parquet de Bobigny.

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