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Orly : Jusqu’à 18 mois de prison ferme pour les agresseurs du Sénégalais

Ils l’avaient tabassé pour avoir protégé une bouche d’incendie. Deux jeunes ont été condamnés ce lundi par le tribunal de Créteil (Val-de-Marne) pour avoir passé à tabac un père de famille, jeudi. Ils pensaient qu’il filmait l’ouverture sauvage de la bouche d’incendie.

Il répondait à un coup de fil de son frère au Sénégal. Ils pensaient qu’il les filmait alors qu’ils forçaient l’ouverture d’une borne à incendie. Deux jeunes ont été condamnés, ce lundi, à 18 mois de prison ferme et 12 mois de prison en semi-liberté par le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne) pour avoir passé à tabac un père de famille de 37 ans, jeudi soir, dans la cité des Aviateurs, à Orly.

Les premiers éléments de l’enquête laissaient à penser que ce tabassage, qui a eu lieu devant une soixantaine de témoins en cette soirée de canicule, était dû en particulier au fait que la victime s’était opposée à l’ouverture de la borne à incendie.

Sur les quatre agresseurs, deux seulement se trouvent derrière le banc des prévenus. L’un est mineur et l’autre a été convoqué en août. Autre absent : la victime. Ce père de famille, qui habite le quartier, est toujours incapable de s’exprimer, marqué par les nombreux coups dont un avec une clé à molette. Le médecin lui a prescrit 21 jours d’ITT.

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«Ce comportement marque leur volonté de s’approprier l’espace public»

«Sa fille aînée ne dort plus car elle a vu son père le visage tuméfié quand il est rentré, dénonce son avocat Hosni Maati. Il ne faisait que regagner son domicile. Quand les jeunes lui ont demandé son portable, il leur a tenu tête comme aurait fait n’importe quel père de famille.»

«Ce comportement marque leur volonté de s’approprier l’espace public, a analysé le représentant du parquet. Aujourd’hui, ils n’assument rien, ils sont lâches. Les conséquences sur la victime, ils s’en foutent.»

«J’étais médiateur dans cette histoire, a tenté l’un des deux prévenus. Je suis arrivé juste après les coups.» A ses côtés, un autre jeune du quartier, déjà condamné, assure avoir récupéré la clé à molette des mains d’une autre personne et de n’avoir donné que «juste un coup», et encore, «du plat de la main» parce qu’il croyait «que c’était lui qui agressait». Mais il «regrette».

Dans la famille de la victime, personne n’était là au tribunal pour écouter le délibéré. Son épouse, enceinte de huit mois, doit accoucher d’un jour à l’autre.

 

leparisien

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