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Coopération internationale  : Une délégation sénégalaise en visite dans le Lot-et-Garonne 

Pendant dix jours, une délégation d’élus et responsables associatifs est en Nouvelle-Aquitaine. Ils ont visité la Mission locale de l’Agenais, de l’Albret et du Confluent.

Alors qu’une délégation d’élus agenais (dont le maire) est partie nouer des liens avec la Côte d’Ivoire, un autre partenariat international est en train d’être passé entre la Région et le Sénégal. Les responsables sénégalais étaient en visite dans les missions locales de Lot-et-Garonne.

1 Qu’est-ce qu’une coopération internationale ?

« Ce sont des relations très encadrées entre deux collectivités territoriales », explique Isabelle Boudineau, vice-présidente du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, en charge de ce dossier. Il y a douze coopérations de ce type à l’échelle de la Région, en Afrique, mais aussi en Allemagne, en Roumanie ou encore à Québec.

Celle qui unie la région avec celles de Diourbel et Fatick, au Sénégal, a une dizaine d’années. Et ce n’est pas la première fois que les responsables sénégalais viennent à la Mission locale de l’Agenais, de l’Albret et du Confluent. D’ailleurs, ce n’est pas la seule coopération de ce style dans le département. Une autre est en train de naître en Côte d’Ivoire : des élus agenais sont actuellement à Djebonoua. Objectif : définir un projet de coopération. Dans ce cas, tout est à construire.

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2 Qu’est-ce qui unit Agen et les régions sénégalaises ?

La Mission locale (son fonctionnement, son public, ses problématiques). Depuis dix ans, la Région de Diourbel, à l’est de Dakar, s’est lancée dans la création d’un Office départemental de l’emploi des jeunes. Qui a, peu ou prou, les mêmes objectifs : remettre les jeunes dans un circuit de travail, par un accompagnement global de sa population, tant au niveau de la santé que de tout le volet social. En juillet dernier, le directeur de la Mission locale, Olivier Paillaud, a participé au lancement de ce nouveau projet qui vise à créer dans l’ensemble des départements des régions de Fatick et Diourbel, six offices.

3 Comment se concrétisent ces coopérations ?

« Ici, ce sont essentiellement par des échanges de compétences », souligne Isabelle Boudineau. En particulier sur le volet du groupement des créateurs, une structure à laquelle la Mission locale a adhéré l’année dernière. « Il s’agit, pour nous, de faire émerger l’envie d’entreprendre pour les jeunes du territoire », explique Éric Bacqua, président de la Mission locale. En partant parfois de très loin et en se donnant le temps de construire le projet.

Un nouveau volet qui intéresse particulièrement les Sénégalais. « Dans nos régions, les jeunes migrent souvent. Vers la capitale, Dakar, les pays voisins, mais surtout vers l’Europe et de plus en plus, vers l’Asie. Alors, donner l’envie d’entreprendre, cela permet aussi de garder des compétences sur place. »

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4 Où en est aujourd’hui cette coopération ?

Elle a reçu, très récemment, un financement du ministère des Affaires étrangères et de l’équivalent sénégalais, à l’échelle de la région africaine. Soit 100 000 euros sur deux ans, pour déployer les bases de six offices dans l’ensemble des régions de Diourbel et Fatick.

Une vraie fierté pour les Africains… Et les néo-Aquitains. Avec des projets nouveaux à la clé, comme, pour la Mission locale, l’envie d’envoyer en chantier citoyens des jeunes dont elle a la responsabilité. « Cela s’est déjà fait », rappelle Éric Bacqua. « Les jeunes en reviennent transformés. »

Ousseyman Diop, un des responsables, détaille la portée de la coopération.

 

Sudouest.fr

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