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Comment la chèvre est-elle morte avant de finir sur le barbecue ?

Comment la chèvre est-elle morte avant de finir sur le barbecue ?

Pourquoi cette famille vivant à Lemberg a-t-elle acheté deux chèvres en août dernier ? A la barre du tribunal, le couple, d’origine sénégalaise, l’affirme haut et fort : « C’était pour faire de l’éco-pâturage, pour nettoyer nos terres. Et aussi pour les enfants. » Sauf que la mère d’un voisin craint que les animaux soient destinés à être abattus.

Ainsi, le 13 août, lorsque les deux chèvres ont été livrées à Lemberg, le voisin inquiet a appelé la police à l’aide. Sur place, les militaires n’ont constaté aucune infraction et ont rebroussé chemin. Ils ont été rappelés une heure plus tard. Le voisin aurait entendu les hurlements de l’animal. Et la police a constaté que la chèvre était morte et avait la gorge tranchée.

Accident ou cruauté ?
Et c’est là que les récits diffèrent. Le couple propose diverses versions lors des auditions. Au tribunal, il accepte d’expliquer que la chienne s’est étranglée avec la corde qu’elle avait autour du cou, lors du premier passage des gendarmes. “Elle était morte. On s’est dit qu’on n’allait pas le jeter à la poubelle, parce que ça coûte cher. C’est pourquoi nous l’avons massacré.

La mère du voisin affirme avoir entendu les cris de l’animal, et pense qu’il a été saigné sans être étourdi. “Pff, la voisine est végétarienne, et les gens qui font des barbecues la dérangent”, commente le prévenu.

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Ce qui chatouille la cour, c’est que lorsque les militaires constatent la mort de l’animal, en milieu d’après-midi, à 16 heures, les braises du barbecue sont prêtes à accueillir la viande. « Eh bien oui, nous n’avons pas le temps de manger. »

Ce que dit la loi
Le problème est que le prévenu avoue ne pas connaître les règles qui régissent l’abattage des animaux en France. Pour une chèvre, cela ne peut se faire en dehors d’un abattoir, et seulement après que l’animal ait été étourdi. “Rien ne tient dans cette histoire”, a déclaré Laurent Gérardin, vice-procureur.

Le vendeur de chèvres et la police ont expliqué au couple qu’il leur était interdit de tuer les animaux. Et 15 minutes plus tard, nous avons retrouvé la chèvre morte ! » Elle requiert trois à quatre mois de prison avec sursis et une amende de 500 € pour chacun des prévenus.

A la barre, les époux, se coupant la parole, affirment haut et fort leur bonne foi. Perplexe, le tribunal a décidé de revenir sur sa décision. Il le rendra le 17 novembre.

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