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Avec son Goncourt, Mohamed Mbougar Sarr déclenche une ruée dans les librairies de Dakar

Le président sénégalais Macky Sall a félicité l’auteur de La plus secrète mémoire des hommes en saluant une «magnifique consécration».

Le président sénégalais Macky Sall a salué l’attribution du prix Goncourt à son compatriote Mohamed Mbougar Sarr comme une «magnifique consécration» pour un roman qui était mercredi en rupture de stock dans plusieurs librairies de Dakar.

L’attribution du plus prestigieux des prix littéraires français à cet écrivain de 31 ans est une «magnifique consécration qui illustre la tradition d’excellence des hommes et femmes de lettres sénégalais», a estimé Macky Sall sur Twitter.

Dès l’annonce du prix, les lecteurs à Dakar se sont rués dans les librairies. «Le stock est épuisé dans nos quatre librairies», a confié à l’AFP une responsable de la librairie Aux Quatre Vents, une des principales de la capitale sénégalaise, quelques heures après l’annonce du sacre du roman La plus secrète mémoire des hommes.

L’ouvrage était vendu 11.000 FCFA, soit 16,70 euros, dans un pays classé parmi les plus pauvres au monde où le salaire minimum est de 75 euros. La librairie n’a pas donné d’indication sur le nombre d’exemplaires vendus.

Le Goncourt a également dopé les ventes des ouvrages antérieurs de Sarr dont Terre ceinte (2014) et Silence du cœur (2017). Elles «se sont accélérées depuis l’annonce du sacre», a affirmé à l’AFP Paul Sarr, un autre responsable de la même librairie Aux Quatre Vents, sans donner de chiffre. Le livre circulait cependant en format numérique mercredi via les réseaux sociaux, a constaté un journaliste de l’AFP.

Mohamed Mbougar Sarr, écrivain inconnu du grand public aussi bien en France qu’au Sénégal, est devenu à 31 ans le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être distingué par le prix Goncourt. Cette distinction était abondamment rapportée par les médias sénégalais de langue française et saluée sur les réseaux sociaux.

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«Tellement plaisant et tellement beau de voir quelqu’un qui excelle dans son domaine. Mbougar Sarr bravo et merci d’avoir hissé le drapeau tout haut», a tweeté le musicien Youssou N’Dour, ancien ministre de la Culture (2012-2013). Un autre musicien, Omar Pène, ami du lauréat, a estimé sur Twitter que «le Goncourt ne récompense ni une nationalité ni un continent mais une œuvre de très haute facture».

Mbougar «a écrit, et pas au charbon, une page d’histoire. Celle-ci est de celles qui restent», s’est réjouie le poète Amadou Lamine Sall, disciple du défunt président du Sénégal, poète et académicien, Léopold Sédar Senghor, dans un texte publié mercredi.

Il «l’a fait au pays des Grands Blancs dans une langue (le français) qui ne leur appartient plus. Senghor l’a prouvé, il y a bien longtemps !», a-t-il ajouté. «Cet événement marquera l’histoire de notre pays (…) Quelle fierté il apporte à notre peuple», s’est de son côté enthousiasmé sur Twitter l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.

Publié par l’éditeur français Philippe Rey et Jimsaan, une maison appartenant aux écrivains Felwine Sarr, Boubacar Boris Diop et Nafissatou Dia, le roman raconte l’histoire de Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais qui découvre à Paris le livre Le labyrinthe de l’inhumain, paru en 1938, souligne l’Agence de presse sénégalaise.

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«Diégane est un ancien élève d’un lycée militaire d’excellence au Sénégal et étudiant en lettres à Paris, ce qui n’est pas loin du parcours de l’auteur», a relevé l’APS.

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