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Les ressortissants Africains bloqués au Liban en pleine guerre se disent abandonnés par leurs autorités

Les ressortissants Africains bloqués au Liban en pleine guerre se disent abandonnés par leurs autorités

La crise des migrants africains, en particulier ceux originaires d’Afrique de l’Ouest, bloqués au Liban, est un drame humain qui perdure dans l’indifférence, surtout que depuis de l’attaque israélienne au Liban, les africains de l’Ouest qui arrivent au Liban se font systématiquement confisquer leurs passeports à l’arrivée comme les domestiques.

Depuis plusieurs années, de nombreux ressortissants africains, en quête de meilleures opportunités économiques, ont migré vers le Liban pour travailler comme domestiques. Mais leur situation s’est détériorée avec la crise économique libanaise, aggravée par la pandémie de COVID-19 et les explosions dévastatrices de Beyrouth en 2020 et surtout depuis le debut de l’offensive israélienne au Liban où l’armée israélienne affirme qu’elle mène une nouvelle vague de frappes « massives » dans le sud du Liban et dans la région de la Beqaa, dans le but de détruire les infrastructures du Hezbollah..

En effet, ces travailleurs, principalement des femmes, sont victimes d’un système de « kafala », une forme de parrainage qui lie leur statut légal à leurs employeurs. Beaucoup d’entre eux se retrouvent piégés dans des conditions de travail proches de l’esclavage : heures excessives, passeports retenus, salaires impayés, maltraitance, voire abus physiques et sexuels.

En raison de la crise économique libanaise et la guerre lancée par Israel contre le Hezbollah, nombre d’employeurs ne peuvent plus payer leurs travailleurs, les abandonnant sans ressources et cherchant surtout à sauver leurs vies.

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La situation a pousse beaucoup d’entre eux à lancer un appel sur les réseaux sociaux afin que leurs gouvernements leur viennent en aide et aussi à l’Union Africaine afin de pouvoir être rapatriés dans leurs pays d’origine

Malgré les appels à l’aide répétés des travailleurs, la réponse des gouvernements africains, notamment ceux de l’Afrique de l’Ouest, a été largement insuffisante. Des pays comme la Sierra Leone, le Ghana, et le Nigeria ont, dans certains cas, organisé des rapatriements pour un petit nombre de leurs ressortissants, mais ces efforts sont rares et insuffisants. Beaucoup de migrants se retrouvent coincés sans possibilité de retourner chez eux, sans l’assistance de leurs ambassades ou consulats.

Les ONG locales et internationales ont dénoncé l’inaction des gouvernements africains, soulignant l’urgence d’une réponse coordonnée pour sauver ces ressortissants qui vivent dans des conditions désastreuses en période de guerre.

Nombre de pays africains, en raison de contraintes financières ou logistiques, peinent à mettre en place des opérations de rapatriement efficaces, tandis que d’autres semblent ignorer la gravité de la situation. La situation est très critique pour nombre d’entre eux. Des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la France, le Canada et l’Inde recommandent à leurs ressortissants de quitter le Liban le plus rapidement possible.

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Alors que les Africains bloqués au Liban continuent de lutter pour leur survie, la communauté internationale reste silencieuse. Plusieurs ONG appellent à une mobilisation accrue des organisations internationales, notamment des Nations Unies, pour faire pression sur les gouvernements africains et libanais afin de protéger ces travailleurs migrants et de garantir leur rapatriement dans la dignité.

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