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Près de 200 migrants originaires du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal et de la Gambie sont arrivés à El Hierro dimanche

Près de 200 migrants originaires du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal et de la Gambie sont arrivés à El Hierro dimanche

Au total, ce sont 196 exilés qui sont arrivés au port d’El Hierro, aux Canaries, à bord de deux embarcations dimanche. Depuis le début de l’année, plus de 22 000 personnes ont atteint les îles espagnoles contre 9 800 l’année dernière sur la même période.

Sur la route migratoire dangereuse des Canaries, les traversées ne réduisent pas. Dimanche 18 août, deux embarcations de fortune ont atteint les côtes espagnoles. Une première pirogue est arrivée par ses propres moyens au port de La Restinga avec 175 migrants, dont 13 mineurs et 7 femmes, à son bord.

Selon leurs témoignages, ils ont fait un voyage de sept jours depuis le port de M’Bour, au Sénégal, rapporte l’agence de presse espagnole EFE. Les migrants étaient originaires du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal et de la Gambie.

Quelques heures plus tard, c’est une embarcation bien moins chargée qui est arrivée dans le port espagnol, escortée par les gardes-côte. Dans cette seconde embarcation, 21 personnes d’origine subsaharienne, dont une femme, voyageaient.

Toujours selon EFE, les exilés des deux cayucos – pirogue régulièrement utilisée pour les traversées – ont été transférés au Centre d’accueil temporaire pour étrangers de San Andrés, dans la municipalité de Valverde. Ils y sont pris en charge par les membres du collectif d’ONG Corazón orange – Ebria Sonko et « resteront en garde à vue jusqu’à leur orientation vers d’autres ressources extérieures à l’île ».

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Arrivées massives
Fuyant les crises économiques ou politiques, les migrants, subsahariens majoritairement, sont de plus en plus nombreux à prendre la mer pour tenter de rejoindre l’Europe, notamment l’Espagne. Entre le 1er janvier et le 15 août 2024, 22 304 migrants sont arrivés aux Canaries contre 9 800 sur la même période l’année dernière (soit une hausse de 126 %), selon les autorités espagnoles.

Face à cet afflux d’arrivées, les îles Canaries ne parviennent plus à assurer l’accueil des mineurs non accompagnés. Selon les autorités locales, près de 6 000 mineurs sont bloqués sur l’archipel espagnol. Alors que nombre d’entre eux vivent dans des centres saturés et insalubres, les régions en Espagne continentale refusent de les accueillir.

Route meurtrière
Et si certains exilés parviennent à atteindre le sol espagnol, d’autres n’ont pas cette chance car cette route des Canaries est particulièrement meurtrière. Plus de 4 800 migrants sont morts en tentant de rejoindre les Canaries par la mer de janvier à mai, selon l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Soit 33 décès par jour.

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Si par malheur, une embarcation dévie trop de sa trajectoire initiale le long des côtes africaines – à cause des forts courants marins – et se retrouve au large, c’est la mort assurée. Dans l’immensité de l’océan Atlantique, les pirogues n’ont presque aucune chance d’être retrouvées et les passagers sont condamnés à mourir de soif et de faim. 

Ce fut vraisemblablement le cas mardi 6 août. Une pirogue avec 14 cadavres a été retrouvée au large de la République dominicaine, en mer des Caraïbes et selon les premiers éléments retrouvés à bord, dont des documents d’identité mauritaniens et sénégalais, la pirogue avait pris la route des Canaries avant de dériver de l’autre côté de l’Atlantique.

Avec InfoMigrants

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