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Au Congo, « le déni des droits humains est au pouvoir », affirme l’ONG Congolaise le Centre d’Actions pour le Développement

Au Congo, « le déni des droits humains est au pouvoir », affirme l’ONG Congolaise le Centre d’Actions pour le Développement

Le Centre d’actions pour le développement (CAD), une ONG congolaise, a publié vendredi à Brazzaville un rapport titré « quand le déni des droits humains est au pouvoir », dans lequel elle dénonce une augmentation « préoccupante » des atteintes aux droits des personnes au Congo Brazzaville.

« Dans la pratique, les droits (au Congo) restent précaires (…) Les violations des droits humains ne sont qu’exceptionnellement condamnées et sanctionnées », écrit l’ONG dans son rapport.

Ce document de 132 pages est diffusé par le CAD à l’avant-veille de la célébration, le 10 décembre, du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, indique l’ONG.

« Ce rapport est extrêmement préoccupant. Il montre la dégradation de la situation des droits humains dans notre pays », a déclaré à l’AFP Trésor Nzila, directeur exécutif du CAD.

L’ONG de défense des droits humains a documenté 572 violations de toutes sortes en 2022 et 2.092 de janvier à novembre 2023.

Il s’agit, selon Trésor Nzila, d’actes de torture, d’exécutions extra-judiciaires, d’expulsions forcées des maisons et des quartiers, d’atteintes aux libertés individuelles et collectives.

« Nous avons également documenté de nombreux problèmes en ce qui concerne l’accès aux soins de santé, mais aussi à l’eau et à l’électricité », a-t-il précisé.

L’ONG dénonce aussi le traitement de certains agents travaillant dans le secteur de la santé qui, tout en ayant travaillé parfois pendant des années, ne perçoivent que « de maigres primes » et vivent dans « une précarité extrême ».

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Au sujet du drame du stade d’Ornano du 20 novembre, où 32 jeunes ont perdu leur vie dans une bousculade alors qu’ils cherchaient à être recrutés dans l’armée, le CAD a demandé la démission des ministres de l’Intérieur et de la Défense, ainsi que « la mise en place d’une commission d’enquête véritablement indépendante ».

Les autorités n’ont pas immédiatement réagi au rapport du CAD.

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