L’homme de 37 ans est poursuivi pour avoir agressé sexuellement trois fillettes dans un ascenseur alors qu’elles rentraient chez elles.
Il sera jugé le 3 juin. Un homme de 37 ans devra prochainement répondre d’une série d’«agressions sexuelles sur mineurs» et de «tentatives» commises dans l’est parisien en l’espace de quelques jours.
La Brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire parisienne a interpellé ce suspect soupçonné d’avoir tenté d’abuser de trois fillettes aux alentours de la porte de Bagnolet, dans les XIIe et XXe arrondissements.
Selon des sources concordantes, le prédateur agissait toujours selon le même scénario : des pré-adolescentes, âgées de 11 et 12 ans, étaient abordées alors qu’elles rentraient chez leurs parents après les cours ou au retour d’une course dans le quartier.
La fillette prend la fuite
Le 8 avril, un pédophile suit l’une d’elles jusque dans l’ascenseur. Il retire alors son pantalon et exhibe son sexe. L’enfant réussit à prendre la fuite mais l’agresseur se perd dans la nature. Le lien est fait avec une autre affaire quasi similaire le même jour : un homme, correspondant à un signalement identique, se montre très pressant, sans pour autant se dénuder.
Deux jours plus tard, une collégienne est suivie depuis la boulangerie par un individu qui lui emboîte le pas jusque dans l’ascenseur. Une fois à l’intérieur, il la presse, l’enlace. Là encore, la fillette réussit à s’enfuir, à force de se débattre. Les petites victimes présentent des caractéristiques physiques similaires, notamment le fait d’avoir la peau noire. Elles décrivent un agresseur d’origine africaine.
L’empreinte ADN retrouvée sur un mégot de cigarette
Sur les images de vidéosurveillance, les enquêteurs de la PJ remarquent que leur suspect fume. Sur l’une des scènes d’agression, ils réussissent même à isoler un mégot, désigné par la victime. Les expertises génétiques réalisées en urgence permettent finalement de faire le lien avec un profil ADN répertorié par le fichier national des empreintes génétiques.
Il appartient à un homme de 37 ans, français d’origine sénégalaise, connu des services pour des dossiers divers de stupéfiants, de violences, de rébellion et de dégradations mais pas jusqu’à présent pour des délits sexuels. Au début du mois de mai, la BPM interpelle sans difficulté le suspect à son domicile situé dans le même quartier que celui des victimes.
Mis en examen puis déféré au parquet le 4 mai, il a été présenté en comparution immédiate, indique une source judiciaire. Son avocat a demandé un délai pour préparer sa défense. L’agresseur présumé a été écroué dans l’attente de l’audience.
Eric Pelletier