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Un sénateur divers droite veut que la police contrôle en priorité les musulmans pour éviter des attentats

Jean-Louis Masson ne fait jamais dans la dentelle, surtout pas quand il s’agit de sécurité. Comme l’a repéré La LICRA, le sénateur divers droite a déposé jeudi 12 mai un amendement visant la suppression pure et simple de l’article 1er de la loi sur les Contrôles d’identité abusifs.

Cet article 1er prévoit de « fonder les contrôles d’identités sur des motifs objectifs et individualisés ». Cela agace Jean-Louis Masson qui considère qu’il ne faut pas « restreindre inutilement les pouvoirs de la police », précise-t-il dans l’objet de son amendement. Mais il va plus loin, suggérant que les forces de l’ordre doivent cibler en priorité certaines catégories de personnes. Et qui sont ces personnes visées ? Les musulmans évidemment.

Jean-Louis Masson écrit :

Il est normal que la police cible en priorité les milieux où statistiquement il y a le plus de chances d’aboutir. C’est ce qu’on peut appeler du ‘profilage statistique’. Aussi, dans la mesure où la totalité des attentats terroristes récents sont le fait de musulmans extrémistes, il est normal que, dans un but de dissuasion des attentats, on contrôle plutôt les personnes de cette religion plutôt que les personnes d’autres religions.

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La logique de Jean-Louis Masson est implacable : comme les terroristes se revendiquent de l’islam, les forces de l’ordre doivent surtout contrôler les musulmans. Malheureusement, le sénateur ne précise cependant pas comment différencier, dans la rue, un musulman d’une personne d’une autre obédience.

Le sophisme est tellement logique dans l’esprit de Jean-Louis Masson qu’il peut s’appliquer à d’autres sujets que la lutte contre le terrorisme. Il ajoute :

De même, si on recherche des trafiquants de drogue, il est plus pertinent de contrôler des personnes qui se promènent en survêtement avec une capuche plutôt que des personnes en costume-cravate. C’est une question de bon sens…

Jean-Louis Masson n’est pas un novice en matière de provocation. Après les attentats de Bruxelles, en mars dernier, l’élu de Moselle avait expliqué que les binationaux avaient « mille fois plus de chances », si on en croit les chiffres, de se radicaliser que les « Français de souche », selon l’expression chérie par l’extrême droite.

En octobre 2015, il avait déclaré en plein hémicycle que « l’immigration d’aujourd’hui, ce sont les terroristes de demain »…

 

Europe1

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