Cet homme de 26 ans a été tué d’une balle tirée par un policier, à Epinay-sur-Seine, le 17 janvier.
Deux enquêtes sont en cours : l’une est menée par la police des polices pour déterminer les circonstances exactes de son décès.
« Justice pour Gaye, Justice pour Gaye », ont-ils scandé sans relâche dans le quartier du Bois de Grâce, à Champs-sur-Marne, ce dimanche après-midi. Ils étaient 400 selon la police à manifester leur désir de justice, onze jours après la mort de Gaye Camara, 26 ans, décédé après avoir reçu une balle dans la tête, tirée par un policier, à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), le 17 janvier dans la nuit.
Gaye est décédé ce jeudi suite à un tir policier en pleine tête. À 26 ans. Les policiers plaident la légitime défense. Il aurait tenté de forcer un barrage. Une version contestée par ses proches. « Et puis y a d’autres moyens d’immobiliser un homme que de lui tirer dans la tête » pic.twitter.com/e4Bz3cpHm1
— Sihame Assbague (@s_assbague) 19 janvier 2018
La marche, organisée par ses proches qui n’ont pas souhaité s’exprimer, a démarré à l’angle de l’avenue Ampère et du boulevard Archimède. Nombre de marcheurs arboraient un tee-shirt blanc, où il était écrit « Vérité et justice pour Gaye Camara ».
#Justice pour Gaye CAMARA
Police ???? ????#BlackLivesMatter
???? ???? ???? ????#GayeCamara#JusticePourGaye #Police pic.twitter.com/KYsICEwm5Z — UN MUSULMAN (@Islamlafoi) 28 janvier 2018
C’est dans le calme que la manifestation – à laquelle ont participé beaucoup de jeunes mais aussi des familles avec enfants — s’est déroulée, les manifestants s’arrêtant parfois pour donner de la voix. « Descendez pour Gaye », ont-ils crié en bas d’un immeuble du quartier pour inviter les habitants à les rejoindre.
« C’était mon copain, il était cool, il n’a jamais eu de problème avec la police, il faut que les gens nous entendent », confie un jeune homme dans le cortège.
« Il était proche de mes frères. J’habitais la Cité Blanche, côté Noisiel, tandis que lui habitait côté Champs-sur-Marne. Il avait toujours des mots gentils. Il me disait : tu es le meilleur des frères », sourit Mohammed, 40 ans.
Gaye Camara, 26 ans, abattu par la police d’une balle dans la tête. L’affaire reste à éclaircir. En attendant une cagnotte a été ouverte pour aider la famille à financer les obsèques. Courage à ses proches ???????? #UnDePlus #AllahYarahmo https://t.co/Ce5JGG5lM1
— Isleym (@IsleymOfficiell) 19 janvier 2018
Paroles et slogans étaient très durs envers la police, que certains accusaient de s’en prendre « aux jeunes les plus démunis » : « Ni pardon, ni oubli ».
À Champs-sur-Marne, une marche en hommage à Gaye Camara décédé le 18 janvier suite à un tir policier en pleine tête. Proches, voisins & soutiens sont venus réclamer « vérité & justice » pour le jeune homme de 26 ans. #JusticePourGaye pic.twitter.com/CwWISruSdI
— Sihame Assbague (@s_assbague) 28 janvier 2018
Deux enquêtes sont en cours. L’une est menée par la Sûreté départementale de Seine-Saint-Denis. Elle a été ouverte pour « recel de vol, refus d’obtempérer et tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique ».
L’autre – confiée à l’IGPN, la police des polices- doit permettre de comprendre pourquoi trois policiers ont ouvert le feu en direction de la voiture conduite par Gaye Camara.