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Marseille : Un sénégalais parmi les 8 victimes retrouvées après l’effondrement d’immeubles

Marseille : Un sénégalais parmi les 8 victimes retrouvées après l’effondrement d’immeubles

Le corps d’une huitième victime a été découvert ce jeudi soir dans les décombres des deux immeubles mitoyens qui se sont effondrés lundi à Marseille.

Alors que les recherches avaient repris ce jeudi rue d’Aubagne, dans les décombres des numéros 63 et 65 (qui se sont effondrés lundi) et 67 (en partie abattu par les pompiers), les sauveteurs ont retrouvé la dépouille d’un homme et d’une femme.

Au total, les corps de cinq hommes et trois femmes ont été retrouvés. Selon La Provence, six des huit victimes ont formellement été identifiées par les enquêteurs.

Lors d’une conférence de presse, le procureur de la république de Marseille, Xavier Tarabeux, avait déjà annoncé l’identification d’au moins trois victimes, sans pour autant dévoiler leur identité.

La Provence a également dévoilé plusieurs éléments concernant les profils des personnes potentiellement décédées dans l’effondrement.

Parmi eux, une étudiante italienne de 24 ans, Simona, vivant au numéro 65 de la rue. Dans un communiqué de presse, le président de l’Université Aix-Marseille a confirmé que la jeune femme était décédée. Il indique qu’elle venait de terminer une formation continue à la faculté d’économie et de gestion.

Le corps de Pape Maguette Niasse, un jeune homme de 26 ans de nationalité italienne lui aussi, mais d’origine sénégalaise, a formellement été identifié ce jeudi soir. Il dormait chez Simona le soir du drame. Ses papiers ont été retrouvés sur lui.

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Fabien, âgé d’une cinquantaine d’années, vivait au même étage que l’étudiante italienne, au 65 de la rue d’Aubagne. Son compagnon évoque un homme adorable mais « fragile et affaibli par la maladie », ce qui pousse ses proches à nourrir peu d’espoir quant à une issue heureuse.

Au deuxième étage résidait Julien, un homme de 30 ans. Il fait également partie des victimes.

Au même étage, Taher, un Tunisien de 58 ans, et Chérif, un Algérien de 36 ans, ont péri dans l’éboulement. Ils étaient venus passer la soirée chez leur ami Rachid, un habitant du numéro 65. Ce dernier était sorti acheter des cigarettes au petit matin lorsqu’il a vu l’immeuble s’effondrer sous ses yeux. Ses amis se trouvaient encore à l’intérieur.

Enfin, au cinquième étage, vivait Marie-Emmanuelle, une femme âgée de 55 ans.

ENCORE AU MOINS UNE PERSONNE DISPARUE

Les sauveteurs sont toujours à la recherche d’au moins une personne disparue. Selon les autorités, elle pourrait se trouver sous les décombres du 65, le seul des trois immeubles écroulés lundi qui était officiellement habité.

Selon La Provence, il s’agirait d’Ouloume. Cette mère de famille, originaire des Comores, venait de déposer son fils de 8 ans, Elamine, à l’école avant de retourner chez elle quelques minutes avant le drame.

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Elle n’a plus donné de nouvelles depuis. D’après le média local Habari Za Comores, le ministère des Affaires étrangères des Comores a confirmé dans un communiqué le décès de la mère de famille.

Mais les chances de retrouver encore des survivants, « sont minces, très minces, mais réelles », a précisé le vice-amiral Charles-Henri Garié, commandant du bataillon des marins-pompiers de Marseille.

Les deux autres immeubles, aux numéros 63 et 67, étaient murés et théoriquement vides, même si selon des témoignages recueillis dans le quartier par l’AFP, le 63 était souvent squatté par des sans-papiers ou les vendeurs de cigarettes de contrebande.

LES CAUSES DE L’EFFONDREMENT PAS ENCORE ÉTABLIES

Sur le plan judiciaire, les causes de l’effondrement ne sont pas encore établies, et le parquet a indiqué mercredi qu’il serait « prématuré d’imputer des responsabilités pénales ».

L’immeuble au 65 de la rue d’Aubagne avait fait l’objet d’un arrêté de péril imminent le 19 octobre. Mais il n’avait conduit à l’évacuation que d’un seul appartement, au 1er étage.

Selon les premiers témoignages recueillis par les enquêteurs, ce bâtiment « avait bougé avant son éboulement ». L’enquête n’a toutefois pas encore permis quel immeuble était tombé le premier.

Samedi, une marche blanche en souvenir des victimes du drame doit avoir lieu entre le quartier de Noailles et le Vieux Port.

 

AFP

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