Le maire PCF de Montreuil a réquisitionné mercredi matin 15.000 mètres-carrés de bureaux inoccupés, appartenant à l’Etat, afin de reloger des travailleurs migrants. Ces derniers étaient jusqu’à présent logés au foyer Bara, dans des conditions dégradées par le mauvais état du bâtiment.
Un nouveau chapitre pour les résidents du foyer Bara, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Le maire PCF Patrice Bessac a procédé mercredi matin à la réquisition administrative des bureaux vides de l’AFPA. Il s’agit de 15.000 mètres-carrés de locaux appartenant à l’Etat, que le maire de Montreuil entend mettre à la disposition des résidents du foyer.
Dans un communiqué, la mairie de Montreuil indique que ces résidents, « travailleurs migrants en grande majorité« , ont trouvé refuge mercredi matin dans les anciens locaux de l’AFPA, place du Général de Gaulle. Un cordon de CRS a été disposé devant le bâtiment, dans la matinée.
Le foyer Bara est un long feuilleton à Montreuil. Le sort des résidents fait en effet l’objet d’un bras de fer entre la commune et l’Etat. « Depuis deux ans et demi, le maire de Montreuil sollicite l’État pour trouver une solution à la situation des résidents du foyer« , indique la mairie dans ce communiqué. La solution proposée par la mairie consistant à loger les 150 résidents maliens du foyer Bara dans ce bâtiment vide, le temps d’effectuer des travaux de mise aux normes.
J’ai procédé ce matin à la #réquisition officielle des bureaux vides de l’AFPA, propriété de l’Etat, pour reloger les travailleurs #migrants du #foyer #Bara de #Montreuil.
Ils sont désormais en train de s’installer. pic.twitter.com/5suETzQzAw— Patrice Bessac (@PatriceBessac) September 26, 2018
Fuites et insalubrité
Il y a encore quelques jours, le maire de Montreuil était allé dormir parmi les résidents du foyer, et l’avait fait savoir dans une vidéo sur YouTube. Il y indiquait vouloir « montrer la terrible réalité des conditions de vie de ces Montreuillois. Fuites, plafonds qui s’effondrent, insalubrité. Les sanitaires ne fonctionnent plus et parfois il n’y a pas d’eau chaude ».
« Malgré les alertes répétées et les propositions faites par la ville, l’État est resté sourd », écrit la mairie de Montreuil. Après une ultime réunion, mardi, en préfecture, entre la mairie et l’Etat, le maire a donc décidé de passer aux actes, en réquisitionnant ces murs, en vertu de ses pouvoirs de police.
France3