Deux camps accueillant des migrants arrivés par voie maritime en Italie devraient ouvrir en Albanie dans le cadre de la politique migratoire de Giorgia Meloni. Les ONG craignent pour les droits des demandeurs d’asile.
C’est l’accord qui choque. L’Italie prévoit de construire en Albanie deux centres de rétention pour les migrants secourus dans les eaux italiennes.
Un projet « inhumain » selon les ONG qui s’y opposent. Ces deux centres qui seront gérés par l’Italie, sur le territoire d’un pays qui ne fait pas partie de l’Union européenne, pourront accueillir jusqu’à 3 000 migrants arrivés par voie maritime.
« L’accord consiste en ce que l’Albanie donne à l’Italie la possibilité d’utiliser certaines zones du territoire albanais où l’Italie construira, à ses frais et sous sa juridiction, deux structures où elle pourra mettre en place des centres pour la gestion des migrants illégaux », a déclaré la Première ministre italienne, Giorgia Meloni.
« L’accord est conforme à la Constitution »
Les migrants arrivant en Italie seront conduits par bateau jusqu’à l’ancien port naval de Shengjin, aujourd’hui une destination touristique populaire sur la côte Adriatique du nord de l’Albanie. « Le gouvernement albanais n’est responsable que de la sécurité extérieure.
La police albanaise sera donc chargée de veiller à ce qu’aucune de ces personnes ne sorte du camp », a précisé en décembre dernier, le ministre de l’Intérieur albanais, Taulant Balla.
Malgré les recours des ONG, le Conseil constitutionnel albanais a approuvé le projet, le 29 janvier. « L’accord est conforme à la Constitution et ne nuit ni à l’intégrité territoriale de l’Albanie ni aux droits humains et aux libertés », a déclaré l’institution
Les associations craignent notamment que les droits des demandeurs d’asile ne soient pas respectés. Ces centres devraient ouvrir au printemps 2024.
