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Le nombre d’entrées irrégulières dans l’UE enregistrées en 2023 au plus haut depuis 2016, les Guinéens parmi les plus nombreux

Le nombre d’entrées irrégulières dans l’UE enregistrées en 2023 au plus haut depuis 2016, les Guinéens parmi les plus nombreux

Environ 380.000 entrées irrégulières ont été enregistrées aux frontières extérieures de l’Union européenne (UE) en 2023, ressort-il mardi des données publiées par Frontex.

Un nombre qui représente une augmentation de 17% par rapport aux chiffres de 2022 et le niveau le plus élevé depuis 2016 avec une augmentation notable d’entrées via la région de la Méditerrannée.

La route de la Méditerrannée centrale était la plus empruntée en 2023, comptabilisant 157.479 entrées, soit 41% des entrées au sein de l’UE.

Viennent ensuite la route des Balkans occidentaux à 26% et la Méditerrannée orientale à 16%. Ces chiffres représentent une augmentation notable par rapport à 2022, avec une hausse de 55% d’entrées sur la route de la Méditerrannée orientale et de 49% sur celle de la Méditerrannée centrale.

A contrario, la route des Balkans occidentaux a connu une nette baisse de 31%, tout comme la route de la frontière terrestre orientale, avec une diminution de 12%.

Frontex, l’agence européenne de surveillance aux frontières extérieures de l’Union, est formelle. En 2023, elle relève «une augmentation notable du nombre de migrants africains, en particulier d’Afrique de l’Ouest, qui représentent aujourd’hui près de la moitié (47%) de tous les migrants détectés». Ils sont Guinéens, Ivoiriens, Sénégalais ou Maliens notamment.

Frontex constate aussi que «le nombre de mineurs non accompagnés a augmenté de 28% par rapport à l’année précédente, en totalisant plus de 20.000 mineurs en 2023». Les chiffres qui viennent de tomber confirment l’incroyable pression migratoire à laquelle est confrontée l’Europe.

La seule route de Méditerranée centrale a connu «une augmentation de 50% des passages irréguliers aux frontières par rapport à 2022, pour un total de 158.000» détections. Il s’agit de la route qui passe via l’île de Lampedusa, en Italie, qui avait notamment connu, en septembre dernier, des débarquements massifs. Une bonne part de ces migrants se sont retrouvés en France, dans la foulée, contrairement à ce qu’ont pu affirmer au départ les autorités.

Les données statistiques démontrent par ailleurs que les femmes constituaient 10% des entrées, tout comme les enfants.

En outre, le nombre de mineurs non accompagnés a augmenté de 28% par rapport à l’année dernière, pour un total de 20.000 entrées en 2023.

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