Après un voyage à caractère humanitaire en Afrique, Laurent Le Corre et Ibrahim Fofana projettent de créer une association, face aux problèmes sanitaires.
« Nous avons distribué plus 50 kg de fournitures scolaires, de vêtements, de lunettes, de médicaments et de produits de première nécessité comme des pansements, des pommades, du coton », rapporte Laurent Le Corre, président du comité des fêtes de Saint-Lubin durant quinze ans et premier adjoint, au retour d’un voyage au Sénégal.
« À Mbour, nous avons d’abord visité une école primaire privée, gérée par des religieuses espagnoles, qui scolarise une centaine d’enfants. Livres, stylos, cahiers et dictionnaires ont été accueillis avec joie et une émotion partagée, raconte-t-il. Ensuite, nous avons rejoint une école primaire publique de brousse. Mais c’est dans une pouponnière école, qui accueille environ 200 enfants abandonnés ou que les parents ne peuvent pas élever, faute de moyens, qui la rencontre a été la plus émouvante. »
« On nous appelle les « Toubabs »
Ce centre, dirigé par une Française, fonctionne dans des conditions précaires. Des retraités français résidant dans le voisinage interviennent, tous les jours, pour assurer différentes tâches matérielles indispensables.
Cette pouponnière aurait besoin de 360 000 € pour son fonctionnement annuel et une grande partie de cette somme vient d’une ONG (organisation non gouvernementale) française. « Nous avons également visité des dispensaires, des maternités de proximité, poursuit-il. Dans les villages de brousse, nous avons été très bien accueillis. Les habitants nous appellent les « Toubabs ». » En effet, pour eux, l’homme blanc, c’est comme le père Noël : il offre des cadeaux.
Au cours de son séjour, Laurent Le Corre a été choqué par les conditions sanitaires dans lesquelles se déroule le grand marché de poissons à Mbour. « Le manque total d’hygiène est impressionnant, surtout sous la chaleur, explique-t-il. Le poisson, qui se vend entre particuliers, est présenté sur le sol et recouvert d’une bâche parmi des ânes, des chevaux, des chiens. Les Sénégalais consomment du poisson à tous les repas, y compris dans les restaurants. »
Avec le maire de Saly, ville touristique de 23 000 habitants, les échanges ont porté sur le fonctionnement de la commune, semblable à notre communauté de communes. Mais sa préoccupation première est l’environnement. Aussi, tous deux envisagent actuellement de créer une association pour « faire avancer les choses en matière d’écologie ».
Ouest France