Visé par une enquête pour « faute présumée », le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, qui a émis un mandat d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, a décidé, vendredi 16 mai, de quitter temporairement ses fonctions.
Depuis octobre 2024, plusieurs médias l’accusaient de comportement sexuel inapproprié envers une employée. Des allégations qu’il rejette.
L’enquête est conduite par le bureau de contrôle interne de l’Organisation des Nations unies (ONU), qui pourrait rendre ses conclusions dans les prochaines semaines.
Dans l’intervalle, ce sont les deux procureurs adjoints, la procureure fidjienne Nazhat Khan (sans lien de parenté) et le magistrat sénégalais Mame Mandiaye Niang, qui devront assurer l’intérim, selon Le Monde.
Cette affaire empoisonne la CPI depuis plus de neuf mois. Elle intervient dans un contexte déjà tendu pour la juridiction, et certains s’interrogent : aurait-elle existé si Khan n’avait pas requis, le 20 mai 2024, un mandat d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre ?
Les allégations visant le procureur ont émergé au moment même où il s’apprêtait à requérir ces mandats contre le premier ministre israélien, son ministre de la Défense, Yoav Gallant, et plusieurs dirigeants du Hamas.