Agenda Culturel de Senef
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AFRICOLOR 2019, 30 ans sinon rien !
15 novembre 2019 /24 décembre 2019
Du 15 novembre au 24 décembre 2019
AFRICOLOR 2019, 30 ans sinon rien !
Bobigny – Bondy – Clichy-sous-Bois – Corbeil-Essonnes – Evry – Fontenay-sous-Bois – Ivry-sur-Seine – La Courneuve – Le Pré-Saint-Gervais – Les Lilas – Montreuil – Noisy-le-Sec – Pantin – Paris – Ris-Orangis – Rosny-sous-Bois – Stains – Villetaneuse
Depuis 1989, Africolor offre à entendre les musiques du continent africain.
De l’Afrique à Paris, de Paris à l’Afrique, en 3 décennies, le festival Africolor est devenu l’événement incontournable de l’hiver parisien et francilien.
PROGRAMME COMPLET AFRICOLOR 2019
Vendredi 15 novembre : 2079, l’Afrique déchaînée – Fontenay-sous-Bois – Création Africolor
Une vraie fausse émission de radio pour se projeter en 2079, dans un monde où les rapports Nord-Sud se sont inversés. 2079. Une radio panafricaine à succès décide de délocaliser en France son programme phare, l’Afrique déchaînée, pour une série d’émissions spéciales consacrées aux actualités en Afrique et bien sûr dans ce pays où elle a posé ses bagages : la France, un pays du NTM (le nouveau tiers monde) en proie à des difficultés économiques et sociales qui poussent sa jeunesse à émigrer vers l’Afrique.
Le continent africain, qui jouit en effet d’une insolente santé économique et d’un chômage quasi nul, multiplie les programmes de coopération à destination de ces pays qui autrefois furent des empires. Il accueille même sur ses grands médias des réfugiés politiques européens, comme ceux qui participent à l’émission l’Afrique déchaînée. Pour cette tournée en France, l’émission se fera en direct et en public, et sera diffusée dans le monde entier. Au programme, des analyses et des reportages croisés Afrique/France, des chroniques, des flash-back historiques (en 2019), la rubrique culture avec des musiciens en live et une rétrospective sur un festival qui fête ses 90 ans, Africolor.
« L’Afrique déchaînée » accueille chaque soir des musiciens qui s’inspirent des musiques classiques africaines, sous forme de chanson ou d’improvisations très contemporaines. C’est que, depuis 2050, les répertoires africains sont enseignés dans les conservatoires français, au même titre que ceux de Mozart ou Beethoven…
Samedi 16 novembre : Les Tambourlingueurs – Le Pré-Saint-Gervais
Les Tambourlingueurs c’est une troupe déambulatoire tout terrain qui aborde un répertoire varié de rythmes, chants et danses traditionnels du Mali. Le projet est né d’une rencontre entre le travail d’artistes maliens et les projets pédagogiques menés par la protection judiciaire de la jeunesse.
La fanfare de percussions est réunie autour de la sublime voix de Nanou Coul. Cette association donne naissance à la création d’une formation musicale de rue, promesse d’un voyage au coeur de l’incroyable empire mandingue.
Samedi 16 novembre : 30 ans trop puissants ! – Rosny-sous-Bois – Création Africolor
Pour son édition anniversaire, Africolor a demandé au compositeur Braka de revisiter les grands tubes qui ont été chantés sur la scène du festival. Avec son orchestre « Le bal des ELPHTS », Braka et des musiciens congolais font se rencontrer leurs chemins pour rejouer le patrimoine inestimable des musiques du continent africain. Un répertoire qui révèle les mutations socio-culturelles de l’Afrique depuis 30 ans et commémore les temps forts d’Africolor.
Faire danser les gens dans une ambiance conviviale et festive, telle est l’ambition de ce projet. Le brassage réjouissant entre musiques du sud et du nord (fidèle à l’esprit d’Africolor qui a toujours misé sur ce type de rencontre), la virtuosité de chaque musicien, la richesse des arrangements et les rythmiques entrainantes dépoussièrent les grands tubes de l’Afrique.
Jeudi 21 novembre : Variations maliennes – Les Lilas
Trois duos exceptionnels pour cette soirée toute en virtuosité qui symbolise la relation historique entre Africolor et les artistes maliens. Yacouba Koné et Pierre Durand ouvriront le bal pour un « Hommage à Moriba Koita », griot du festival entre 1989 et 2016, qui, de son paradis, doit encore bien rire de nos soirées maliennes.
Au programme des Variations maliennes, le très attendu récital piano-voix d’Eve Risser et Nainy Diabaté.
Ensuite, une autre grande première, le récital piano-voix d’Eve Risser et Nainy Diabaté, que tous attendent depuis les premières esquisses de 2018 et qui promet d’être un moment important dans l’histoire des musiques maliennes.
Enfin, autre écriture, autre rencontre, le duo tout en agilité et en humour de Sébastien Giniaux et Chérif Soumano.
Vendredi 22 novembre : 30 ans trop puissants ! – Bondy – Création Africolor
Samedi 23 novembre : 30 ans trop puissants ! – Ivry-sur-Seine – Création Africolor
Jeudi 28 novembre : Afriquatuors (création Africolor) + Bakolo Music International – Nanterre
Afriquatuors est la toute première œuvre de musique de chambre africaine. Attention, il ne s’agit pas de s’y endormir, mais de faire (ré)sonner l’époque mythique des grands orchestres des années 1965/1975, quand furent inventés l’afrobeat, le highlife et la rumba électrique. En confiant à deux quatuors à cordes et à vent l’audacieuse mission de sublimer le groove de ces musiques à danser, il s’agit aussi de donner à entendre l’universalité de ces musiques (désormais) classiques africaines, par-delà les modes et les continents. Les guitares du passé deviennent pizzicatos, les roucoulements vocaux deviennent mélodies de clarinettes, les tonneaux/ tambours des ports enfumés de la gold-coast deviennent caisses de violoncelles, mais le bois dont se chauffent ces musiques reste trempé dans le rhum qui anime les soirées.
Entre Paris et Brazzaville, entre Berlin et Lagos, Afriquatuors est une invitation à rentrer dans plus qu’une chambre, dans une salle de bal panafricaine, dans une philharmonie enfin enjaillée où on aurait le droit de monter sur les tables.
Le retour des pionniers de la rumba congolaise des années 40-50. Né en 1948, Bakolo Music International, dont le nom signifie “pionniers de la musique”, est le plus ancien groupe de rumba congolaise de Kinshasa. De 53 à 76 ans, les sept membres mélangent avec aisance la rumba, le cha cha cha, la biguine et le tango. Ils sont les derniers garants d’un héritage qui se dilue à mesure que les anciens disparaissent. En 2008, alors que leur leader Wendo Kolosoy s’éteint, le groupe se dissout. Les musiciens restent pourtant actifs et ne cessent de jouer et de répéter, inlassablement depuis 10 ans malgré les aléas de la vie et l’âge de leurs artères.
Guidés par le songe de leur défunt leader, ils reprennent la route pour une nouvelle tournée internationale. Et si le temps passe, leur talent reste intact.
Vendredi 29 novembre : Poko Poko + Baloji – Pantin
Poko Poko est un projet de musique électronique, né de la collaboration entre le producteur congolais et co-fondateur du label Hakuna Kulala, Rey Sapienz et la chanteuse franco-ghanéene Pö. L’alchimie qui s’opère entre les deux membres donne des morceaux de danse prêts à faire danser les clubs.
Le duo surfe sur l’esprit panafricain queer et festif. Parfois, cet esprit prend la forme d’une ligne de guitare soukous, d’autres fois il est indéchiffrable. Il se situe quelque part entre le groove et les atmosphères obscures que créent le style unique du Congo Techno. Le duo virevolte sur scène avec énergie. Pö dépose sur la musique des textes engagés, parfois délirants, presque fiévreux, et d’autres d’un humour et d’une simplicité qui invitent à la danse, passant avec aisance du français, à l’anglais, en passant par le swahili ou le lingala ; mêlant chant, rap et spoken word.
Samedi 30 novembre : Afriquatuors + Bakolo Music International – Noisy-le-Sec
Samedi 30 novembre : Baloji – Ris-Orangis
En 2012, Baloji, le sorcier congolais (peu connu du grand public à l’époque) foulait déjà la scène d’Africolor. Sept ans et deux albums plus tard, il revient avec la même énergie enivrante. C’est un artiste polyvalent ; slameur, poète, compositeur, réalisateur… Il place sa double identité au cœur de sa musique, faisant le lien entre les deux continents; l’Europe et l’Afrique.
Doté d’une vision artistique sans frontière il fusionne avec aisance hip-hop et sonorités africaines, rythmes entraînants et textes engagés. Il réussit le tour de force de concilier ces diverses influences au service de son propos, dans une musique de collusion et de croisements, débridée et libérée des balises de genres, qu’il accompagne d’une identité visuelle léchée. Définitivement, sa musique nourrit les yeux et les oreilles.
Dimanche 1er décembre : Douce transe (fusion jazz-maloya) + Trans Kabar – Théâtre Gérard-Philipe – Saint-Denis
Le trio Space Galvachers rencontre le chanteur et musicien Olivier Araste, leader du groupe de Maloya réunionnais Lindigo. Leur but ? Créer une transe contemporaine, originale, sans frontières mais riche de cultures fortes. Pour ce faire, les instruments préparés se mêlent aux instruments originaux contemporains, unifiant musique expérimentale urbaine et musique traditionnelle réunionnaise. Le répertoire se situe à mi-chemin entre musique écrite et musique improvisée, afin de créer un “folklore imaginaire” ancré dans la tradition du Maloya réunionnais.
Trans Kabar, groupe de rock maloya, travaille sur une lecture électrique des rites mystiques de l’île de la Réunion pour élaborer une musique de « trans maloya ». Ils s’inspirent du Servis Kabaré, cérémonie festive issue des rituels des esclaves faîte pour communier avec les ancêtres par la musique, les chants et les danses. Souvent rejeté, interdit, presque oublié, ce rite a survécu dans la clandestinité. Trans Kabar le remet au goût du jour.
Ici, musiciens et public forment un ensemble indissociable ; le musicien est un vecteur vers un ensemble, la musique un prétexte pour converser. Dans Trans Kabar, les musiciens basent leur travail sur la voix, les chants traditionnels du maloya et les airs traditionnels des Servis Kabaré. Spontanés et hyper-créatifs, les quatre artistes laissent une large place à l’improvisation. Des rythmiques rock maloya qui se sculptent autour de la voix et du kayamb pour se plonger dans les complaintes d’un blues insulaire.
Mercredi 3 décembre : Ann O’aro + Danyèl Waro – Théâtre Gérard-Philipe – Saint-Denis
En 2016, Ann O’aro venait présenter dans l’hexagone son premier projet qui fut un véritable succès. Elle revient cette année avec toujours cette même identité : la créolité et les tabous insulaires.
Ann O’aro aime tout ce qui touche au mouvement du corps, des rythmes et de la voix: « Je viens des arts martiaux et de la musique, avant de choisir le maloya pour chanter sur des sujets intimes et tabous ». Son écriture sauvage s’imprègne des langages accidentés ou des tics langagiers : une fulmination poétique branchée sur les émotions fortes, la violence sexuelle, l’inceste et la passion amoureuse, comme dans Kap Kap, une de ses chansons écrite dans le créole de la Réunion, son île natale. Un fonnkér cru et cinglant qui décrit l’étreinte d’un père incestueux, qui embrasse la folie et la violence d’une pulsion criminelle dans toute sa banale sauvagerie. Et le chant d’Ann jaillit. Un chant qui plonge dans la réalité et n’a pas peur des ombres.
Le héros du maloya propose un voyage lyrique au coeur de son île, la Réunion. Après son tout premier passage en 1993 à Saint-Denis, la collaboration avec le festival ne s’est jamais arrêtée. Danyèl Waro est de ceux qui depuis 30 ans partagent les valeurs d’Africolor. Il est toujours resté fidèle à la tradition acoustique du maloya, le blues de l’île de la Réunion et en est le héros reconnu, même s’il n’hésite pas à le mettre au goût du jour en proposant un maloya fait de tout ce qui le compose, ses combats, ses émotions…
Son dernier album, « monmon », résonne de l’engagement et de toute la spiritualité de cet artiste hors pair. Musicien et poète, il fait chanter le créole avec une émotion sans pareille, pour lui le maloya c’est d’abord le mot, dans lequel il cherche sans cesse la cadence, l’image et le rythme.
Vendredi 6 décembre : Afriquatuors – Corbeil-Essonnes – Création Africolor
Vendredi 6 décembre : 2079, l’Afrique déchaînée – Stains – Création Africolor
Vendredi 6 décembre : Kankou Kouyaté – Montreuil
Kankou Kouyaté est une jeune artiste malienne qui développe depuis plusieurs années une image sonore inédite. Accompagnée de cinq musiciens, ils créent ensemble un univers entre folk, blues et rock, où les beats électroniques se mélangent aux influences traditionelles. Issue d’une famille de griots et de musiciens hors pair (avec notamment Bassekou Kouyaté comme oncle), il n’est pas étonnant que Kankou ait un don pour la musique.
Sa voix sublime émeut, les mélodies sont fraîches et innovantes. Kankou Kouyaté est une artiste pétrie d’un talent exceptionnel que les mélomanes ne tarderont pas à apprécier. Un futur prometteur, une artiste à suivre de près !
Samedi 7 décembre : 2079, l’Afrique déchaînée + L’orchestre du Grand Bamako – Clichy-sous-Bois – Création Africolor
Un backing band made in France reprend les grands tubes de la musique malienne. Griottes et musiciens s’associent pour un hommage aux grands orchestres africains. « Paris est un arrondissement d’Abidjan », disait Alpha Blondy il y a longtemps déjà. De la même manière l’Ile-de-France est comme un arrondissement de Bamako. Ici sont nés ceux qui composent « L’Orchestre du Grand Bamako » ensemble instrumental de la musique classique malienne.
Ces musiciens, chacun à leurs manières ont été tout au long des 30 ans d’Africolor complices de plusieurs créations du festival. Avec les divas Nanou Coul, Mah Damba et Oumou Kouyaté, ils et elles sont l’histoire d’Africolor et de ses Noëls de légende.
Mercredi 11 décembre : Un îlot entre deux mondes – Paris
Leïla Martial, habitée par des chants en langues inconnues, entoure Faizal Mostrixx de ses élucubrations pendant que le « Outta-being » de Kampala se fera incarnation du verbe, corps livré au hasard de l’instant, dans un dialogue unique entre l’âme et le corps. Sa danse, où se mêlent les formes de transes traditionnelles ougandaises et le hip-hop est faite de soubresauts, d’ondulations, de micro-ébranlements qui répondront aux chemins sinueux et improbables que Leila convoque.
Mercredi 11 décembre : Faizal Mostrixx – Villetaneuse
Jeudi 12 décembre : Hibotep b2b Faizal Mostrixx – Bobigny
Ces deux producteurs électroniques associent leurs talents pour un back to back inédit autour des rythmes traditionnels est-africain et d’influences plus urbaines.
Hibotep est une artiste aux multiples talents : DJ, productrice, cinéaste… Sa musique est teinteé de diverses influences : trap, hip- hop, house…. Elle s’est faite connaître dans le milieu underground de Kampala, grâce aux labels Nyege Nyege Tapes et Hakuna Kulala et est depuis un exemple de la diversité de la scène artistique ougandaise. Ses sets sont imprévisibles et plein de textures. Dans chacun d’eux elle défend sa place de femme artiste musulmane, chose encore trop rare dans le milieu électronique.
Faizal Mostrixx est sans aucun doute l’un des talents émergents les plus originaux de la nouvelle scène électronique est-africaine. Ses shows sont une expérience afro-futuriste intense combinant des références historiques avec une vision de l’avenir aussi audacieuse et originale que les productions de Sun Ra.
Contrairement à beaucoup de producteurs électroniques africains, Faizal ne transpose pas simplement les sons africains dans un gabarit « house » ou « électro »; il crée une forme radicalement nouvelle de musique africaine. Les rythmes, les séquences d’accords et les motifs sont combinés à des chants et d’instruments traditionnels. C’est indéniablement ougandais, mais comme aucune autre musique locale.
Jeudi 12 décembre : Missy Ness + Hibotep – Paris
Missy Ness mélange la crème des courants alternatifs qui illuminent les nuits folles d’Istanbul à Beyrouth en passant par Tunis et Barbès. Dub, grime, hip-hop, trap, électro ou rythmes traditionnels… elle se nourrit des sons qu’elle découvre au cours de ses nombreux voyages. Citoyenne du monde, ses mixs témoignent de la richesse incomparable des tendances les plus excitantes de l’underground mondial et contemporain.
Bien qu’attachée aux musiques urbaines, elle questionne sans cesse différentes influences qui traversent les cinq continents avec un intérêt particulier pour le Maghreb et le Moyen-Orient. Un bon DJ fait danser, un très bon Dj raconte une histoire. Missy Ness raconte le monde d’aujourd’hui dans sa complexité géopolitique , soulignant rêves, combats et espoirs, sans jamais laisser retomber la délicieuse tension nécessaire à la bonne utilisation du dancefloor.
Vendredi 13 décembre : Cheikh MC – La Courneuve
Artiste engagé, défenseur des droits de l’homme, ou encore ambassadeur Unicef, Cheikh MC use de son rap comme d’une arme démocratique. Après plus d’une vingtaine d’années de carrière, Cheikh MC a su trouver écho au-delà des frontières comoriennes, en traduisant le malaise qui perdure au pays comme au sein de la diaspora.
En 2016, il venait présenter son album « Upezo» lors du festival Africolor, un projet attendu, fort en message et en identité. Le rappeur comorien propose des collaborations internationales pour une couleur artistique inédite. Il est considéré comme l’un des artistes les plus productifs de l’archipel et de l’Océan Indien.
Vendredi 13 décembre : Not Another Diva – Ris-Orangis
Le chorégraphe congolais Faustin Linyekula et la performeuse sud-africaine Hlengiwe Lushaba rêvaient de musiques qui réchaufferaient l’âme. De leur désir commun est né Not Another Diva…
Sur scène, entre histoires, rythmes congolais et sud-africains, l’esprit est au jam, aux connexions musicales et culturelles, mais aussi aux constats politiques sur cette Afrique du Sud post-apartheid, dans un grand mouvement de corps et de chants autour d’une figure centrale : la femme artiste. Not Another Diva retisse les conversations de l’arrière-cour de la maison coloniale à Kisangani, où le chorégraphe Faustin Linyekula a implanté ses studios. Le temps du spectacle la scène devient cette arrière-cour où la troupe invente une nouvelle diva, au-delà du strass et des paillettes, ancrée dans le présent. Une diva qui pourrait choisir comment elle rêve et avec qui.
La danseuse et les musiciens créent une fable onirique et poétique, et posent une réflexion sur les destins de ces divas sud-africaines, femmes puissantes qui ont tout donné pour tant de tragédies en retour.
Samedi 14 décembre : Le jeune Yacou – Stains
Yacouba Konaté, accompagné par le percussionniste Waly Saho, propose un conte musical pour petits et grands, « Le Jeune Yacou », qui retrace sa vie d’exil. Le jeune Yacou vit paisiblement en Côte d’Ivoire. En 2010, la guerre éclate, les rebelles entrent dans la ville et Yacou doit quitter son pays. Il se rend au Niger puis en Lybie où il connaît de nouveau la guerre. Il transite plusieurs années par la Tunisie, au camp de réfugiés de Choucha jusqu’à son arrivée en France en 2016.
Yacouba Konaté livre ici son histoire en musique. Un récit où chaque événement est l’occasion d’une nouvelle chanson interprétée en bambara, en français ou en arabe. Une traversée de l’Afrique en musique dont la guerre est le personnage secondaire.
Samedi 14 décembre : Le nouveau chemin du taarab – Stains
« Le nouveau chemin du taarab » fut d’abord un livre avant de devenir un spectacle. C’est aussi et avant tout l’acte d’amour d’un père envers son fils, celui de la transmission de tout ce qu’il a été, et d’où il vient. A travers ce récit très personnel, la diversité culturelle de l’Afrique, entre influences indiennes, arabes, bantoues, résonne.
Le nouveau chemin du taarab est ce qu’un père doit à son fils : un leg, un héritage transmis à quatre mains, avec la complicité du truculent pianiste Patrick Bebey. Chebli et lui se font passeurs d’une mémoire orale, celle du conte musical, à hauteur d’anciens enfants et de « déjà-presque-adultes » ; une histoire humaine tout simplement.
Samedi 14 décembre : 2079, l’Afrique déchaînée (création Africolor) + Faizal Mostrixx – Paris
Vendredi 20 déc : Not Another Diva – Bobigny
Mardi 24 déc : Le Noël Mandingue – Montreuil
Avec Mah Damba. En 1996 avec un seul album à son actif, sa voix profonde et intense la hissait déjà sur la scène d’Africolor. Vingt-trois ans plus tard, Mah Damba nous fait le plaisir de rechanter pour le – devenu mythique – Noël Mandingue du festival.
Pratiquement dix ans après son dernier album, elle revient avec un album hommage à son mari disparu. Malgré le temps qui passe, l’une des plus grandes voix du Mali est fidèle à son art : elle fait se conjuguer héritage culturel et ouverture vers d’autres mondes. Ainsi se combinent mélodies enjouées et instants mélancoliques, morceaux traditionnels de griots et arrangements contemporains, le tout toujours sublimé par son chant envoûtant et singulier.
Informations pratiques : http://www.africolor.com/programme/