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Devant le Sénat français, l’Union Européenne appelle à expulser davantage d’étrangers irréguliers

Devant le Sénat français, l’Union Européenne appelle à expulser davantage d’étrangers irréguliers

Les États européens doivent expulser davantage d’étrangers en situation irrégulière vers leurs pays d’origine pour éviter de nourrir une montée du «populisme», a estimé jeudi 5 novembre devant le Sénat la commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Ylva Johansson. Elle avait présenté fin septembre à Bruxelles le nouveau Pacte migratoire.

Ces renvois passent notamment par la multiplication «d’accords pour que les pays d’origine reprennent leurs ressortissants qui ne vivent pas en situation régulière» dans l’Union européenne (UE), où 140.000 migrants sont entrés clandestinement l’an dernier, a plaidé Ylva Johansson.

«Nous avons besoin d’accords de réadmission avec les pays d’origine plus nombreux et qui fonctionnent mieux. (…) La Commission européenne devrait utiliser tous les outils» à sa disposition pour y parvenir, y compris mettre dans la balance «l’aide internationale, les accords de marché, les visas» ou encore «Erasmus», le programme européen pour l’éducation, a-t-elle énuméré.

Des retours pour améliorer l’accueil
«La raison pour laquelle j’insiste autant sur les retours est que les citoyens européens, me semble-t-il, sont prêts à accueillir les personnes en besoin de protection internationale. Mais ils veulent qu’on fasse la distinction entre ceux qui ont le droit de rester, et qui doivent être intégrés, et ceux qui n’ont pas vocation à rester», a expliqué la commissaire européenne.

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«Si nous ne sommes pas capables d’être plus efficaces sur les retours, il y a un risque de montée du populisme et le risque de perdre le soutien des citoyens européens», s’est-elle encore inquiétée lors d’échanges quasi uniquement tournés sur cette question.

«Il y a une assez grande marge de progression» sur la question des éloignements en Europe, a poursuivi Johansson, soulignant que le taux d’exécution moyen d’une décision d’expulsion est de 30% en Europe mais chute à «13, 14% pour la France». Elle a également fustigé les «très longues» procédures avant qu’une telle décision ne soit prise.

Entre-temps, a-t-elle exposé, «les gens s’intègrent dans la société, tombent amoureux, commencent à travailler, et il devient très difficile de procéder à ces retours, c’est ce que je veux éviter».

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