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Deux suspects écroués seize mois après avoir agressé sexuellement une sénégalaise à Nice

Deux suspects écroués seize mois après avoir agressé sexuellement une sénégalaise à Nice

Deux amis ont été interpellés qu’en avril 2017 après avoir agressé physiquement et sexuellement une jeune femme en décembre 2015 à Nice. Une information judiciaire vient d’être ouverte.

Jean-Marc P, 56 ans, est chef de rang dans un restaurant à Nice. Mohamed B, 45 ans, est commercial actuellement à la recherche d’un emploi. Une jeune femme a déposé plainte contre eux en décembre 2015, après avoir vécu, dit-elle, une soirée cauchemardesque, agressée physiquement et sexuellement. Un médecin légiste a pris des photographies montrant d’impressionnantes traces de coups laissés sur l’ensemble de son corps.

La victime, d’origine sénégalaise, apparaît fragilisée et traumatisée par sa rencontre avec Jean-Marc P. et Mohamed B., deux amis soupçonnés de l’avoir frappée et contrainte à une pratique sexuelle qui peut être considérée comme un viol.

De manière assez incompréhensible, les deux hommes n’ont été interpellés que fin avril par la police.

C’est d’ailleurs ce qui a poussé le procureur Julie Rouillard à ne pas suivre la voie procédurale choisie par l’un de ses collègues du parquet. La magistrate a estimé que cette affaire ne pouvait être jugée à la va-vite dans le cadre d’une comparution immédiate. Elle a suggéré qu’une information judiciaire soit ouverte. Les trois juges du tribunal correctionnel ont partagé la même analyse.

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ÉVITER TOUTE PRESSION SUR LA VICTIME

Un juge d’instruction devra poursuivre les investigations, notamment demander des expertises psychiatriques des deux suspects et de la victime, et organiser une confrontation.

Pour éviter toute pression sur la jeune femme, le parquet a demandé et obtenu du tribunal l’incarcération provisoire de Jean-Marc P. et Mohamed B. Là encore, en contradiction avec de précédentes réquisitions du parquet qui ne s’était pas opposé, peu après leur arrestation, à leur remise en liberté sous contrôle judiciaire.

Les avocats de la défense, Mes Béatrice Eyrignoux et Cindy Marafico n’ont pas manqué de souligner cette valse-hésitation devant le juge des libertés et de la détention pour tenter de faire remettre leurs clients en liberté.

Jean-Marc P., qui a un casier judiciaire fourni mais ancien, nie toute agression. Mohamed B. lui, n’admet que quelques coups mais aucune agression à caractère sexuel.

Pour les besoins de l’enquête, afin d’éviter toute pression sur la victime et toute concertation entre eux, les deux hommes ont néanmoins été placés en détention provisoire. Au grand soulagement de la victime.

 

Nice-Matin

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