Trois hommes soupçonnés de trafic de crack sur la place Stalingrad, à la lisière des 10e et 19e arrondissements de Paris, ont été interpellés
Cent vingt-cinq grammes de crack. « Cela ne paraît rien, comme cela, comparé au démantèlement des réseaux de cocaïne ou de cannabis, mais c’est une très grosse saisie, cela peut représenter jusqu’à 1.100 cailloux. »
Selon une source policière, trois hommes, deux Sénégalais et un Gabonais, soupçonnés d’alimenter un important point de deal de la place de la bataille de Stalingrad, à la lisière des 10e et 19e arrondissements de Paris ont été interpellés mardi et déféré mercredi.
Agés de 19 à 32 ans, ils devaient être jugés en comparution immédiate jeudi mais leur procès a été renvoyé au mois de décembre, précise une source judiciaire.
Lors des perquisitions menées à leurs domiciles, dans le Val-de-Marne, les enquêteurs du 2e district de police judiciaire de Paris, qui agissaient dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte depuis un mois, ont mis la main sur sept galettes de crack, près de 300 cailloux déjà conditionnés, des produits de coupe ainsi que sur plus de 3.000 euros en numéraire.
Contrairement à la majorité des trafics de drogue, il n’existe aucun trafic de crack à l’échelle internationale ou même nationale car ce produit se fabrique facilement avec une petite quantité de cocaïne et du bicarbonate. Les « cuisiniers » – surnommés ainsi car ils fabriquent eux-mêmes leurs marchandises – sont souvent ceux qui dealent.
«Reprendre la place Stalingrad»
Deux des trois mis en cause sont inconnus des services de police, le troisième est déjà connu pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, précise cette source policière. Tous, en revanche, sont en situation irrégulière. Ils ont été placés en détention provisoire dans l’attente de leur procès.
Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan élaboré par les autorités judiciaires, policières et la ville de Paris pour «reprendre» la place Stalingrad – placée en zone de sécurité prioritaire – aux dealers de crack. A ce titre, la police judiciaire est de plus en plus souvent associée aux investigations et des informations judiciaires sont ouvertes dès que possible pour tenter d’identifier d’éventuelles complicités.
C.PO