Ils avaient envie d’aider, de « quitter le train-train quotidien », de faire quelque chose de vraiment utile. Il y a deux ans, deux Argenteuillais ont décidé de se lancer dans la construction de puits en Afrique avec deux autres camarades de Seine-Saint-Denis et de l’Essonne.
En 2016, ils ont donc réussi à construire pas moins de 20 puits dans des villages près de Dakar. « On s’est rendu compte que l’eau, c’est la vie », raconte Khaled Alla, président de l’association Awqaf, fondée par ces quatre compagnons par ailleurs bénévoles de la Croix-Rouge.
En juin 2015, ces quatre amis, moniteurs d’auto-école pour certains, ont créé cette association « feel good » (se sentir bien) dans le but de ne pas toujours montrer une image de l’humanitaire difficile à supporter. Ils ont alors lancé une campagne de financement participatif sur Facebook. « En quelques mois, nous avons récolté 55 000 €. » Ils ont contacté plusieurs ambassades et celle du Sénégal a répondu présent.
Les quatre amis sont alors partis, à leurs frais, en Afrique où ils ont d’abord essayé de construire eux-mêmes un puits. « On a très très vite abandonné », remarque Khaled amusé. Sur place, c’est donc un prestataire qui se charge de leur construction (dont le coût unitaire s’élève à 3 500€). « Un puits, c’est environ 1 000 villageois », ajoute le jeune homme de 28 ans.
Ils ont également un hydrogéologue qui indique les zones où mettre les puits pour récupérer les eaux de la nappe phréatique et non des eaux de surface, impropre à la consommation. « En 2016, 1,8 million de personnes buvaient de l’eau contaminée par des matières fécales », indique Khaled.
Cette semaine, tous les jours jusqu’à vendredi, à 13 heures, ils publieront sur leur blog relayé sur la page Facebook, une série de vidéos permettant de se « plonger dans la peau d’un humanitaire ». Chacun pourra alors se faire une idée de l’action de terrain menée par ces quatre jeunes au Sénégal.
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