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Alioune Tine, expert de l’ONU réclame une enquête indépendante sur les évènements de Moura

Alioune Tine, expert de l’ONU réclame une enquête indépendante sur les évènements de Moura

L’expert indépendant de l’ONU sur les droits de l’Homme au Mali a réclamé mercredi 6 avril une enquête indépendante sur les évènements de Moura (centre), où des témoignages font état de l’exécution en masse de civils par des soldats maliens et des combattants étrangers.

Les autorités maliennes dominées par les militaires arrivés au pouvoir par la force en 2020 démentent que l’armée s’en soit pris à des civils et parlent d’opération anti-djihadiste.

«Compte tenu des graves allégations de crimes de masse, des dizaines de civils ayant été tués au cours de ces opérations, je demande aux autorités maliennes de mener dans les meilleurs délais une enquête approfondie, indépendante, impartiale et efficace», dit Alioune Tine dans un communiqué. Les conclusions de ces investigations devront être rendues publiques, ajoute-t-il.

Alioune Tine est le dernier en date à demander une enquête, après la mission de l’ONU au Mali (Minusma), la France, les États-Unis, l’Union européenne ou la Commission malienne des droits de l’Homme. Il exhorte les autorités maliennes à «accorder un accès sans entrave à la Division des droits de l’Homme (de la Minusma) afin qu’elle puisse mener une enquête approfondie».

Des versions diamétralement opposées
L’armée malienne et des témoins interrogés par la presse ou l’ONG Human Rights Watch (HRW) offrent des versions diamétralement opposées des évènements survenus entre le 27 et le 31 mars à Moura, dans une région qui est l’un des principaux foyers des violences sahéliennes. L’armée dit avoir «neutralisé» 203 djihadistes lors d’une opération d’envergure.

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Les témoins cités rapportent une masse d’exécutions sommaires de civils, des viols et des actes de pillages commis par des soldats maliens et des combattants étrangers présumés être des Russes. HRW dit que 300 civils, dont certains soupçonnés d’être des djihadistes, ont été exécutés, et parle du «pire épisode d’atrocités» commises depuis le déchaînement des violences au Mali en 2012.

L’état-major malien a parlé mardi soir dans un communiqué «d’allégations infondées» visant à «ternir l’image» de l’armée. Le chef d’état-major malien, le général Oumar Diarra, a assuré que l’armée allait continuer d’opérer «dans le respect strict du droit international humanitaire et des droits de l’Homme».

«Je voudrais rassurer les populations maliennes: les FAMAs (Forces armées) n’opèrent pas contre les populations civiles, nous sommes conscients que la réussite de nos opérations dépend du soutien de cette population», a-t-il insisté sur la télévision d’État.

Alioune Tine, expert de l’ONU réclame une enquête indépendante sur les évènements de Moura

Alioune Tine, expert de l’ONU réclame une enquête indépendante sur les évènements de Moura

L’expert indépendant de l’ONU sur les droits de l’Homme au Mali a réclamé mercredi 6 avril une enquête indépendante sur les évènements de Moura (centre), où des témoignages font état de l’exécution en masse de civils par des soldats maliens et des combattants étrangers.

Les autorités maliennes dominées par les militaires arrivés au pouvoir par la force en 2020 démentent que l’armée s’en soit pris à des civils et parlent d’opération anti-djihadiste.

«Compte tenu des graves allégations de crimes de masse, des dizaines de civils ayant été tués au cours de ces opérations, je demande aux autorités maliennes de mener dans les meilleurs délais une enquête approfondie, indépendante, impartiale et efficace», dit Alioune Tine dans un communiqué. Les conclusions de ces investigations devront être rendues publiques, ajoute-t-il.

Alioune Tine est le dernier en date à demander une enquête, après la mission de l’ONU au Mali (Minusma), la France, les États-Unis, l’Union européenne ou la Commission malienne des droits de l’Homme. Il exhorte les autorités maliennes à «accorder un accès sans entrave à la Division des droits de l’Homme (de la Minusma) afin qu’elle puisse mener une enquête approfondie».

Des versions diamétralement opposées
L’armée malienne et des témoins interrogés par la presse ou l’ONG Human Rights Watch (HRW) offrent des versions diamétralement opposées des évènements survenus entre le 27 et le 31 mars à Moura, dans une région qui est l’un des principaux foyers des violences sahéliennes. L’armée dit avoir «neutralisé» 203 djihadistes lors d’une opération d’envergure.

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Les témoins cités rapportent une masse d’exécutions sommaires de civils, des viols et des actes de pillages commis par des soldats maliens et des combattants étrangers présumés être des Russes. HRW dit que 300 civils, dont certains soupçonnés d’être des djihadistes, ont été exécutés, et parle du «pire épisode d’atrocités» commises depuis le déchaînement des violences au Mali en 2012.

L’état-major malien a parlé mardi soir dans un communiqué «d’allégations infondées» visant à «ternir l’image» de l’armée. Le chef d’état-major malien, le général Oumar Diarra, a assuré que l’armée allait continuer d’opérer «dans le respect strict du droit international humanitaire et des droits de l’Homme».

«Je voudrais rassurer les populations maliennes: les FAMAs (Forces armées) n’opèrent pas contre les populations civiles, nous sommes conscients que la réussite de nos opérations dépend du soutien de cette population», a-t-il insisté sur la télévision d’État.

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